Les opérateurs agricoles peuvent désormais exporter leurs pommes de terre vers la Tunisie.
Ainsi, l’annonce a été faite par le bureau de la wilaya d’El Oued de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), marquant une nouvelle étape dans l’orientation de l’Algérie vers la promotion de ses exportations agricoles.
Une opportunité pour les producteurs du Sud
En effet, cette autorisation s’adresse à tous les professionnels de la région souhaitant se positionner sur le marché tunisien. Les dossiers de demande doivent être déposés auprès du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, plus précisément auprès de la Direction de la valorisation des produits et de la promotion des exportations.
Reconnue pour son rôle moteur dans la culture de la pomme de terre, la wilaya d’El Oued est l’un des principaux pôles agricoles du pays. Ses terres fertiles permettent une production soutenue qui alimente une large part des besoins nationaux. L’ouverture vers la Tunisie apparaît donc comme une suite logique pour les producteurs en quête de débouchés extérieurs.
Une décision qui s’inscrit dans un mouvement plus large
Ce nouvel élan à l’exportation s’inscrit dans une politique plus globale menée par les autorités, visant à soutenir les filières agricoles excédentaires. Dès le mois de juin, le ministère du Commerce extérieur avait engagé une révision partielle des restrictions sur certains produits agricoles comme les œufs ou la pastèque, abondamment disponibles sur le marché intérieur.
Plus récemment, le 12 juillet, la Fédération nationale des aviculteurs annonçait l’ouverture des exportations d’œufs de consommation. Une mesure destinée à absorber le surplus de production, estimé à plusieurs milliards d’unités, et à éviter les pertes économiques pour les producteurs.
Vers une consolidation des exportations hors hydrocarbures
En outre, la possibilité offerte aux agriculteurs d’exporter vers la Tunisie illustre la volonté croissante de l’État d’encourager les exportations hors hydrocarbures.
En valorisant les produits issus des régions agricoles du pays, l’Algérie cherche à diversifier son économie, à renforcer la compétitivité de ses filières stratégiques, et à s’implanter durablement sur les marchés régionaux.
Enfin, cette dynamique ouvre de nouvelles perspectives aux opérateurs économiques du secteur agricole, tout en renforçant les relations commerciales avec un partenaire de proximité : la Tunisie.

