Le président français, Emmanuel Macron, semble avoir définitivement cédé à l’aile la plus extrême de son gouvernement, portée par le sulfureux ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, vis-à-vis de l’Algérie.
Ainsi, dans un entretien accordé au Figaro, Macron a littéralement épousé les idées sombres et hostiles à l’Algérie, lui qui privilégiait jusqu’à présent une attitude mesurée dans la crise diplomatique qui secoue depuis plus d’une année, les relations entre l’Algérie et la France.
La « menace » de l’Accord de 2013 ressurgit
En effet, dans cet entretien, le chef de l’État français, indique qu’il « n’a pas d’autres choix que d’adopter une approche de la plus grande fermeté », à l’encontre d’Alger. Macron précise que, face à « la menace » d’individus algériens dangereux, « il faut agir sans repos et sans répit ». Il demande au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, de mettre en œuvre « immédiatement » des mesures pour expulser les personnes en situation irrégulière, notamment celles ayant purgé des peines de prison ou actuellement placées en centre de rétention.
Ces déclarations, sont similaires en tout point aux élucubrations de Bruno Retailleau, qui faut-il le rappeler, n’a eu de cesse de pousser au pourrissement les relations entre les deux nations, allant jusqu’à mettre à l’œuvre des opérations de « barbouzes » à l’encontre d’un agent de la représentation consulaire en France.
Macron dans son virage à l’« extrême droite toute ! », appel toute honte bue, à suspendre « formellement » l’accord de 2013 avec Alger « concernant les exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques ».
Un revirement attendu !
Ce revirement d’Emmanuel Macron sur le dossier algérien, n’est pas vraiment surprenant pour les fins observateurs de la scène politique Hexagonale. Pour rappel, l’ex-diplomate algérien, M. Abdelaziz Rahabi, avait indiqué au moins d’avril dernier qu’« il n’y’a aucune divergence » entre Macron et Retailleau à propos de la crise avec l’Algérie. « Dans la crise actuelle entre Alger et Paris, je n’ai pas cru dès le début, à une divergence de fond – qui a la faveur d’une partie de mes compatriotes – entre le Président Macron et son Ministre de l‘intérieur », a-t-il soutenu.
Les divagations de Macron
En outre et dans cette interview au Figaro, le président Macron fait état d’une lettre transmise à son Premier ministre, François Bayrou, dans laquelle il l’exhorte à « prendre des décisions supplémentaires », afin d’« agir avec plus de fermeté et de détermination », contre l’Algérie. « Les autorités algériennes ont fait le choix délibéré de ne pas répondre à nos appels répétés au cours des derniers mois à travailler ensemble dans l’intérêt de nos deux nations. Il aurait pu en être autrement. Désormais, nous n’avons pas d’autre choix que d’adopter une approche de plus grande fermeté », a-t-il dit.
Évidemment, ce sont là des mensonges éhontées et dénuées de tous fondements quand on sait que la diplomatie algérienne, n’a ménagé aucun effort afin d’apaiser les tensions entre les deux chancelleries, et ce, en dépit des actes hostiles et provocateurs de l’extrême droite française, Bruno Retailleau en tête. Quoiqu’il en soit, cette attitude franchement belliqueuse du président français envers l’Algérie semble avoir définitivement enterré les espoirs d’un hypothétique « réchauffement » entre les deux pays.