Quelques heures seulement après la cinglante réponse de l’Algérie aux allégations du président français, Emmanuel Macron, la diplomatie algérienne passe à l’action et met en application ses « représailles » légitimes à l’égard de la France.
Ainsi et dans un second communiqué du département de M. Ahmed Attaf, rendu public aux alentours de 18h12, la diplomatie algérienne indique qu’elle a « invité » ce jeudi 7 août 2025, le Chargé d’Affaires de l’Ambassade de la République française en Algérie, afin de lui faire part de manière officielle des décisions suites aux récentes élucubrations du président français.
Les Accords de 2013 caducs
En effet, le document du MAE, souligne qu’une première « note verbale » concerne la notification officielle par la partie française de la décision de l’Algérie de dénoncer l’Accord franco-algérien de 2013 relatif à l’exemption mutuelle de l’obligation de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et de mission, a été transmise au Chargé d’Affaires de l’Ambassade de la République française en Algérie. « La dénonciation de cet accord constitue une étape allant au-delà de la suspension temporaire initiée par la France, dans la mesure où elle met fin à l’accord lui-même et en constitue définitivement l’existence », annonce la diplomatie algérienne.
Et de préciser qu’en conséquence, le gouvernement algérien a décidé de soumettre immédiatement les citoyens français titulaires de passeports diplomatiques et de mission à l’obligation de visa. « L’Algérie se réserve également le droit de soumettre l’octroi de ces visas aux mêmes conditions que celles que le gouvernement français appliquera aux citoyens algériens. Cette décision incarne le principe de réciprocité et témoigne du rejet par l’Algérie de toute tentative de provocation, de pression et de chantage », est-il en outre mentionné.
Les privilèges de la France en Algérie suspendus
En outre et selon le même document, la seconde note verbale adressée au Chargé d’Affaires, concerne la décision des autorités algériennes de mettre fin « à l’accès gratuit de l’ambassade de France en Algérie à un certain nombre de biens immobiliers appartenant à l’État algérien », précise le ministère des Affaires étrangères.
Ce dernier, souligne également que cette deuxième note comprend également « une mise en demeure » de réviser les contrats de bail conclus entre l’ambassade de France et les offices algériens de promotion et de gestion immobilière, qui étaient assortis de conditions préférentielles. « Les autorités algériennes ont invité la partie française à envoyer une délégation en Algérie pour entamer des négociations sur cette question », note en outre le MAE algérien.
Enfin, la diplomatie algérienne, met un point d’honneur à mettre en surbrillance le fait que la mission diplomatique algérienne en France ne bénéficie pas de privilèges similaires. « Par conséquent, cette mesure s’inscrit également dans la volonté d’équilibrer et de consolider le principe de réciprocité dans les relations algéro-françaises dans leur ensemble », fait remarquer le département d’Ahmed Attaf.
