Les Accords de 2013, relatifs à l’exemption de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et de service entre l’Algérie et la France, sont morts et enterrés. C’est en substance le message délivré par le ministère des Affaires étrangères algérien, cité par l’agence officielle APS.
Ainsi, ce jeudi 21 août 2025, l’agence officielle rapporte que le département d’Ahmed Attaf, a pris connaissance de avis publié au Journal officiel de la République française concernant la suspension de ces Accords et s’est dit « stupéfait » de son contenu, lequel est purement est simplement « mensonger » affirme une source officielle proche du MAE algérien.
« la déclaration française est purement mensongère»
En effet et selon la source citée par l’APS, les mesures restrictives à l’entrée des citoyens algériens titulaires de passeports diplomatiques et de mission sur le territoire français avaient été prises par la partie française depuis février 2025. Ces mesures ont été dénoncées à l’époque dans un communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères du 26 février 2025. Pour Alger, l’attitude actuelle de Paris s’apparente à une manœuvre de diversion. Plutôt que d’assumer ses propres violations, la France a choisi d’accuser son partenaire algérien.
Cet état de fait, est-il précisé, infirme la version des autorités françaises, lesquelles ont imputé la responsabilité de la suspension de l’accord à la partie algérienne, indiquant que l’Algérie avait cessé d’en appliquer les dispositions à compter du 11 mai 2025. « la déclaration française est purement mensongère», souligne la source citée par l’agence officielle.
Une « mauvaise foi manifeste » dénoncée
En outre, cette dernière, a rappelé que le premier cas d’interdiction d’entrée sur le territoire algérien concernant un titulaire de passeport diplomatique avait été enregistré le 13 février 2025. «Ce précédent a été suivi d’un second cas le 26 février 2025. Comme indiqué à l’époque dans le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, ces deux cas ont fait l’objet de demandes officielles de clarification adressées aux autorités françaises», est-il mentionné.
Par ailleurs, la source officielle et autorisée citée par l’APS, a mis en exergue «la mauvaise foi manifeste » de la partie française, étant donné qu’elle porte la responsabilité de la violation initiale des termes de l’accord, tandis que la réponse de l’Algérie s’est limitée à la mise en œuvre de mesures similaires relevant exclusivement du principe de réciprocité.
Enfin, la même source du ministère des Affaires étrangères a confirmé que ce dossier est considéré étant « définitivement clos» pour la partie algérienne, suite à la notification à la partie française, le 7 août, de la décision de l’Algérie de mettre fin à l’accord algéro-français de 2013 sur l’exemption de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et importants.

