Face au calvaire des citoyens qui font la queue durant plusieurs jours afin de faire contrôler leurs véhicules importés, le gouvernent semble avoir trouvé la parade : Markabati !
Ainsi et dans une démarche résolument tournée vers la modernisation et la transparence, le ministère de l’Énergie et des Mines s’apprête à mettre en service une nouvelle plateforme numérique baptisée « Markabati » (markabati.dz), destinée à la prise de rendez-vous pour le contrôle de conformité des véhicules importés.
L’annonce a été faite par la directrice générale des Mines, Nadjiba Bournane Fedal, dans une déclaration à l’agence de presse officielle APS, et ce, quelques semaines après que cette information a été dévoilée.
Markabati : Vers un déploiement progressif
En effet, ce nouveau dispositif s’inscrit en droite ligne des instructions du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui visent à accélérer la numérisation des services publics et à améliorer leur qualité. La plateforme permettra ainsi de réduire considérablement les délais de traitement des dossiers, avec une durée estimée à seulement 20 minutes par véhicule.
Dans un premier temps, « Markabati » sera mise en exploitation au niveau du centre de contrôle de Khrouba (Alger), avant d’être généralisée progressivement à l’ensemble des wilayas du pays.
L’outil permettra aux citoyens de réserver un créneau horaire en ligne pour le contrôle technique de leurs véhicules importés. Une confirmation sera envoyée par e-mail, accompagnée de la liste des documents à fournir ainsi que d’un QR Code unique permettant l’accès au centre. Seules les voitures ayant un rendez-vous confirmé via la plateforme seront admises, ce qui devrait contribuer à éliminer les longues files d’attente et les interventions des intermédiaires.
Le centre de Kharrouba renforcé
Pour garantir le bon déroulement de cette opération, le ministère a renforcé le centre de Khrouba avec cinq experts supplémentaires en mines, ce qui permettra de traiter jusqu’à 110 véhicules par jour dans des conditions optimales.
Par ailleurs, un travail de coordination est en cours avec les ministères de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports afin d’étendre les prérogatives des experts des wilayas voisines d’Alger, comme Boumerdès et Tipaza, dans le but de désengorger le centre principal et répondre à une demande croissante. Le contrôle de conformité concerne tous types de véhicules importés, incluant voitures particulières, véhicules utilitaires, bus, camions, tracteurs agricoles et motos.
Vers une numérisation complète du processus
En parallèle, le ministère planche sur la numérisation de la délivrance des procès-verbaux de conformité, ainsi que sur la création d’une base de données nationale des importateurs de véhicules. Des études sont également en cours pour ouvrir de nouveaux centres de contrôle à l’est, à l’ouest et au centre de la capitale, afin de réduire la pression sur le centre de Kharrouba.
Depuis le début de l’année 2025, les experts des mines ont déjà contrôlé la conformité de plus de 17 000 véhicules importés, dont 5800 voitures de moins de trois ans et 6300 véhicules neufs, selon les chiffres communiqués par le ministère.
Une nouvelle ère pour les services publics en Algérie
Ces différentes initiatives illustrent la transformation numérique en cours en Algérie, en particulier dans le secteur des transports. Elles témoignent d’une volonté claire des autorités de moderniser l’administration, d’offrir des services plus transparents, efficaces et accessibles, tout en répondant aux attentes croissantes des citoyens en matière de qualité et de réactivité. Les citoyens attendent désormais du concret sur le terrain.
