Par K.B/Rym.B
Après avoir préparé comme il se doit la rentrée sociale, notamment scolaire et universitaire, conformément aux directives du président de la République, le gouvernement Sifi Ghrieb passe aux choses sérieuses.
Ainsi, jeudi 25 septembre 2025, l’équipe gouvernementale présidée par le Premier ministre, Sifi Ghrieb, s’est penchée sur un dossier des plus sensibles et stratégiques à la fois, à savoir « concocter » le Projet de la Loi des finances (PLF 2026). C’est sur dossier que le gouvernement Sifi Ghrieb jouera sa « crédibilité » et son « sérieux », comme exigé par le président Tebboune, lors de son dernier Conseil des ministres.
PLF 2026 : Un exercice des plus périlleux
En effet, dans l’histoire et la « tradition » institutionnelle du pays, c’est au moment du PLF que les gouvernements affirment et « imposent » leur vision budgétaire pour le pays. Pour le gouvernement Sifi Ghrieb, cet exercice s’annonce assez périlleux car il doit composer avec une « orientation présidentielle » des plus strictes. « Point d’austérité, mais une gouvernance intelligente », a récemment indiqué le chef de l’État.
Partant de cette directive, la marge de manœuvre du gouvernement Sifi Ghrieb et son ministre des Finances, M. Bouzred est extrêmement réduite et délicate à la fois. Élaborer un PLF 2026 qui soit à la fois rigoureux et flexible, à savoir ne pas impacter le pouvoir d’achat des citoyens et garantissant des dépenses publiques « correctes », d’une part et de l’autre, prendre en compte un marché des hydrocarbures assez volatile. Une délicate équation que l’équipe gouvernementale auront pour mission de soumettre au président Tebboune, tout en observant scrupuleusement ses orientations, avant de la faire passer devant les deux Chambres du Parlement.
Par ailleurs, le Premier ministre a rappelé l’exigence d’efficacité et de réactivité, en insistant sur la priorité donnée au travail de terrain et à la coordination permanente entre les membres de l’équipe gouvernementale. Une méthodologie de préparation des plans d’action sectoriels, telle qu’ordonnée par le Chef de l’État, a également été adoptée afin d’assurer une vision harmonisée des priorités nationales.
Les attentes du citoyen en ligne de mire
Mais au-delà des chiffres, le gouvernement sait qu’il est attendu au tournant. Les citoyens aspirent à des changements tangibles dans leur vie quotidienne. Ils espèrent une amélioration du pouvoir d’achat, un accès renforcé aux services publics essentiels, une meilleure prise en charge sociale et davantage d’opportunités économiques. Autant de défis qui exigent des réponses rapides et visibles.
Sur le plan économique, les attentes sont tout aussi pressantes. Les Algériens veulent voir émerger un climat réellement favorable aux petites et moyennes entreprises, une diversification effective des richesses nationales hors hydrocarbures et, surtout, une création d’emplois durables.
Sifi Ghrieb joue sa crédiblité
La population, souvent échaudée par des promesses non tenues par le passé, observe avec attention et attend que ces directives se traduisent en réalisations concrètes.
À travers cette réunion, le gouvernement Ghrib entend donner le ton : efficacité, coordination et orientation vers des résultats concrets. L’ambition affichée est double : impulser une relance économique crédible et apporter des solutions immédiates aux préoccupations sociales. Mais l’essentiel reste à venir : la concrétisation de ces engagements sur le terrain, seule véritable mesure de la confiance que les citoyens sont prêts à accorder à la nouvelle équipe exécutive.