Les Algériens sont classés parmi les principaux « clients » du marché libyen des véhicules d’occasion.
Très prisée pour ses véhicules de luxe à un prix relativement modeste, la Libye vient de resserrer l’étau sur le marché des « exportations » des véhicules d’occasion. La raison : la contrebande de véhicules volés.
Ainsi, derrière les bonnes affaires alléchantes, se cachent des réseaux criminels et des procédures détournées exposant acheteurs et intermédiaires à des poursuites, à la confiscation et à même passer par la case prison !
La contrebande fait rage !
En effet, dans un communiqué officiel émis par le ministère des Affaires étrangères libyen, ce dernier impose de nouvelles restrictions quant à l’importation de véhicules d’occasion, car selon cette institution, il est l’origine de la prolifération de la contrebande de voitures volées, « maquillées » puis revendues aux frontières.
Selon le gouvernement libyen, ce type de commerce est en proie à une « exploitation criminelle», où des des individus spécialisés dans le vol, la falsification de documents et le trafic de véhicules, profitent de l’engouement autour des véhicules d’origine libyenne à des fins criminelles. « Ces réseaux incitent des personnes à participer à la contrebande de ces voitures à travers les frontières de certains pays voisins de la Libye en échange d’argent», dénonce le ministère des Affaires étrangères libyen.
Une « faille » aux conséquences désastreuses
Dans les faits, ces réseaux criminels exploitent les failles d’une procédure qui exige un titre de séjour pour acheter et sortir un véhicule de Libye. Comme le rappellent des responsables et associations, l’achat sans résidence expose à l’illégalité — un créneau que les trafiquants monnayent à prix d’or.
La même institution, tout en soulignant la gravité de la situation, précise que cette activité illégale ne se limite pas à des délits individuels ou à des incidents isolés, mais s’étend à des réseaux organisés dont les activités recoupent la criminalité transnationale sous toutes ses formes.
Les services des douanes libyennes précisent qu’aucun citoyen étranger non résident n’est autorisé à acheter un véhicule ni à le faire sortir du territoire libyen sans présenter un justificatif officiel de résidence.
Enfin, au-delà du prix d’achat qui est des plus alléchants, les acheteurs doivent mesurer les conséquences : arrestation, confiscation et démarches administratives impossibles à régulariser. Mieux vaut la prudence et s’informer auprès des autorités avant toute transaction transfrontalière.
