L’Algérie, à travers son chef de la diplomatie, M. Ahmed Attaf, tient à rétablir la vérité sur la résolution américaine sur le Sahara occidental, adoptée vendredi soir au Conseil de sécurité des Nations unies.
Ainsi et face aux fake news et autres contre-vérités colportées par certains médias marocains, clamant haut et fort la « victoire » du Maroc sur le pauvre peuple sahraoui, Ahmed Attaf et dans un entretien accordé à la télévision publique Al24, a tenu à remettre les pendules à l’heure.
Le Maroc obsédé par le « draft zero »
En effet et pour le ministre algérien des Affaires étrangères, le Royaume du Maroc, n’avait qu’une idée fixe en tête : la sauvegarde coûte que coûte du « draft zero », à savoir la copie originelle du plan de résolution américain sur le Sahara occidental. « L’Algérie et d’autres pays siègeant au Conseil de sécurité, huit exactement, ont apporté des modifications substantielles au draft zero. Car ce dernier était impartial et totalement préjudiciable à la cause sahraoui », soulignera le chef de la diplomatie algérienne. Le chef de la diplomatie algérienne a accusé le Maroc d’avoir voulu « opérer un passage en force sans précédent » sur la question du Sahara occidental ».
Lire Aussi : Sahara occidental : Le Front Polisarion réagit au vote du Conseil de sécurité
Ce dernier, ajoutera également que le Maroc était « obsédé » par la copie originelle du plan américain. « Dans ce sens, les négociations et les modifications apportées par l’Algérie et d’autres pays des cinq continents, ont empêché que le fameux draft zero passe intégralement et nous avons pu sauvegarder le droit international », s’est-il félicité.
La phrase qui aurait pu tout changer !
Interpellé par le journaliste concernant la réaction de l’Algérie quelques minutes après le vote du Conseil de sécurité, où le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, M. Amar Bendjama, avait indiqué que l’Algérie n’avait pas participé au vote, car ce dernier était « en deçà des attentes », M. Ahmed Attaf, révélera un « scoop ». « Eh bien sachez que l’Algérie était, après les modifications apportées au texte originelle, à deux doigts de voter pour la résolution américaine », a-t-il affirmé.
Lire Aussi : Sahara occidental : L’Algérie n’a pas cautionné le vote de la honte !
Et de s’expliquer « la veille du vote, nous avons demandé que la mention de – la souveraineté du Maroc ‐ sur le Sahara occidental soit supprimée du préambule de la résolution, car dans le fond du texte, elle a été supprimée. Si cette mention à la souveraineté du Maroc sur le territoire sahraoui avait été supprimée en préambule de la résolution, l’Algérie aurait pu voter en faveur du plan américain », soulignera M. Attaf. L’hôte de la chaîne Al24, estimera que l’Algérie « a tout fait » pour que cette résolution américaine « cadre » avec la légalité et le Droit international.
Les trois précieux acquis de l’Algérie
Enfin et toujours au sujet de cette résolution des Nations unies, le ministre des Affaires étrangères, indiquera que l’Algérie et d’autres pays, ont pu grâce aux efforts et tractations diplomatiques, la rendre plus « équilibré et juste ». Pour le chef de la diplomatie algérienne, le Maroc cherchait tout d’abord à mettre fin au mandat de la Minurso ou du moins la « neutraliser ». « Cette mission onusienne a été prolongée d’une année et aura à rendre un rapport détaillé sur la situation », fera remarquer M. Attaf.
Ensuite et toujours d’après les propos d’Ahmed Attaf, le Royaume du Maroc, voulait à tout prix que la mention de la « souveraineté du Maroc » sur le Sahara occidental soit maintenue dans le texte adoptée. « Elle ne figure nulle part dans le fond du texte, sauf dans un court passage dans en préambule », a-t-il affirmé.
Et enfin, le Maroc voulait « imposer » son plan d’autonomie comme étant un « plan exclusif » et « non négociable » du règlement du dossier du Sahara occidental. « Nous avons pu déjouer ce stratagème du Maroc, qui, voulant allant plus loin, a voulu faire passer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, dans le strict respect de plan d’autonomie. Chose qui n’a pu se faire grâce à la mobilisation et la vigilance de la Communauté internationale », s’est-il encore félicité.
