À Bouira, loin des projecteurs et des grandes infrastructures, un combattant a construit sa trajectoire par la seule force de la discipline et du travail. Mazigh Ragueb ne s’est jamais imposé par le bruit, mais par les résultats.
Ainsi, dans le monde des sports de combat, où les trajectoires se consument parfois aussi vite qu’elles s’embrasent, la sienne s’est bâtie dans la constance, la progression et la fidélité. Cette fidélité a un nom : SAIDANI Mohand, son entraîneur de toujours
Un parcours de champion !
En effet, il y a deux ans, convaincu qu’il était possible de structurer un projet sportif solide depuis Bouira, il fonde le club Génération des Champions. Une nouvelle page, un nouveau cadre, mais la même exigence. Lorsque le club voit le jour, Mazigh choisit de poursuivre l’aventure avec lui. Un choix naturel pour ceux qui les connaissent : ici, le lien ne repose pas seulement sur le sport, mais sur la confiance, la méthode et la durée.
Sur le ring, le chronomètre confirme ce que le quotidien de l’entraînement construit. Champion d’Algérie de full contact en 2022 (-81 kg), médaillé de bronze aux Jeux Islamiques en Turquie la même année, il enchaîne en 2023 en devenant champion d’Algérie de kick-boxing, avant de décrocher un titre majeur au Championnat du Monde des Clubs Champions en K1, en Jordanie. En 2025, il revient avec deux nouveaux sacres nationaux : champion d’Algérie en vovinam (-80 kg) et champion d’Algérie en full contact (-81 kg). Un palmarès certes chargé, mais jamais porté comme un discours. Chez lui, les titres ne parlent pas plus fort que le silence qui les a précédés.
Discrétion et rigueur, les maîtres mots de Mazigh Ragueb
Loin de l’athlète fabriqué pour l’affichage, Mazigh incarne une autre école : celle où l’on progresse à l’abri des effets, où l’on gagne avant d’être vu, et où l’on reste concentré quand d’autres apprennent déjà à se raconter. Sa carrière rappelle qu’un champion peut émerger sans stratégie d’image, et qu’un athlète peut se construire loin des grandes capitales sportives sans jamais y être inférieur.
Aujourd’hui, pourtant, le regard change. Parce que les résultats s’accumulent. Parce que les promesses prennent corps. Et parce qu’à un moment donné, la question ne porte plus sur ce qui a été accompli, mais sur ce qui advient ensuite.
Car désormais, après les médailles, après les titres, une interrogation s’impose d’elle-même : Quelle sera la suite pour Mazigh Ragueb ?
Un passage vers le monde professionnel ? Un cap international durable ? Une spécialisation plus tranchée dans une discipline ? Ou, un jour, la transmission de ce qu’il a reçu et appris ? À ce stade, rien n’est tranché, tout reste ouvert.
Une seule certitude demeure : son histoire n’est pas derrière lui. Elle commence peut-être seulement à se révéler.
