Ces dernières années, de nombreuses associations prétendant défendre le consommateur sont apparues sur la scène publique en Algérie… mais leur activité réelle se limite presque exclusivement à Facebook et autres réseaux sociaux.
Ainsi, ces pages bruyantes, aux publications quotidiennes, vidéos en direct, communiqués « pondus » à la hâte, font jeu égale, ou voire font pire que ceux qu’elles sont supposées combattre : tromper les citoyens en général et les consommateurs en particulier.
Ce type d’association, que l’on pourrait qualifier de « Facebook-only », vit de l’interaction, du bruit médiatique et des partages, plutôt que d’actions concrètes et de résultats mesurables.
Une présence virtuelle… et un absentéisme complet sur le terrain
En effet, la contradiction est frappante : les associations les plus actives en ligne sont souvent les moins présentes dans les réunions officielles, les investigations de terrain ou les dossiers documentés. Elles manquent généralement de :
- Comités spécialisés,
- Bureaux opérationnels,
- Experts qualifiés,
- Participation aux réunions stratégiques,
- Suivi des dossiers essentiels pour la protection du consommateur.
En revanche, elles excellent dans la communication tapageuse, l’émotion et l’alerte sur les réseaux sociaux, mais ces efforts n’ont que peu ou pas d’effet concret.
Discours élevé, actions faibles
En outre, sur leurs pages, certaines de ces associations adoptent un langage qui rappelle les partis politiques :
- “Nous boycottons…”
- “Nous dénonçons…”
- “Nous refusons…”
- “Nous attaquons…”
Cependant et quand il s’agit de résoudre réellement les problèmes du consommateur, leurs contributions sont quasi inexistantes. Leur priorité semble être l’apparence et la visibilité plutôt que l’efficacité et le résultat.
Le consommateur n’est pas dupe!
Lorsque les prix augmentent, que les produits se raréfient ou que la fraude se développe, le consommateur ne demande pas :“Qui a publié le plus de posts sur Facebook ?”Il veut savoir : qui a des solutions concrètes ? qui travaille réellement sur le terrain ? qui défend efficacement ses intérêts ?
Une association qui se limite à Facebook démontre deux choses :
- Elle manque de travail réel ;
- Elle ne produit aucun dossier sérieux pouvant influencer la situation.
Et c’est souvent dans ce vide qu’elle remplace le travail par du bruit médiatique.
Les associations sérieuses se font connaître par leurs résultats, pas par leurs followers
Les associations ayant un impact réel n’ont pas besoin de hausser la voix ou de multiplier les posts. Leur force se mesure à :
- La qualité de leurs dossiers,
- Leur participation aux réunions et discussions,
- L’expertise de leurs équipes,
- Les résultats concrets qu’elles obtiennent pour le consommateur.
À l’inverse, celles qui se limitent à Facebook s’auto-proclament “actives”, mais leur influence s’arrête souvent au nombre de likes ou de partages.
Enfin, ces associations Facebook représentent un poids pour l’activité associative réelle, car elles :
- Créent du bruit sans contenu,
- Amplifient leur visibilité sans produire de résultats tangibles,
- Privilégient l’émotion et le sensationnel au détriment des solutions concrètes.
Le consommateur mérite plus qu’un post viral ou un direct improvisé. Il mérite compétence, sérieux et engagement constant.

