Atteindre l’autosuffisance alimentaire ne peut passer que par une investissement « massif » dans le Sud algérien.
En effet, c’est en substance le message délivré par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, lors de sa visite effectuée ce lundi 21 août dans la wilaya de Touggourt.
« Investissez dans le Sud et il nous le rendra »
Ainsi et selon les déclarations rapportées par l’agence officielle, le ministre Henni, a énormément insisté, voire exhorté les investisseurs à « s’emparer » des terres agricoles dans le Sud du pays.
« Il convient d’investir dans les atouts agricoles que recèle le Sud du pays, pour la réalisation de l’autosuffisance alimentaire et relever les défis conjoncturels et d’avenir », soulignera le ministre de l’Agriculture, lors d’un point de presse ayant ponctué sa visite d’inspection.
Dans le même ordre d’idées, Abdelhafid Henni énumèrera les « énormes potentiels » que recèlent les terres du Sud algérien, notamment dans la production des céréales, fourrages, etc.
Pour lui, se tourner vers le Sud, est un « choix stratégique » inéluctable. « Investissez dans le Sud et il nous le rendra », a-t-il appelé
La Phœniciculteur, une filière stratégique
« La stratégie du secteur de l’agriculture se focalise sur l’encouragement et le développement des produits stratégiques, comme les céréales, les fourrages, la betterave sucrière, le tournesol », a-t- détaillé.
L’hôte de la wilaya de Touggourt, a également mis l’accent sur « l’absolue nécessité » d’étendre les superficies phœnicicoles ( culture du palmier dattier) dans la région en vue de promouvoir la production dattière et, par conséquent, les opportunités d’exportation de ce produit stratégique.
Le potager de l’Algérie
A titre inactif et selon les statistiques du département de M. Henni, le Sud algérien est devenu le potager de l’Algérie.
La céréaliculture occupant plus de 81.900 ha localisés principalement dans les Ziban et le plateau des dayas.
Les cultures maraîchères occupant près de 92.736 ha dont 41% sont réservées à la pomme de terre. Elles sont pratiquées au niveau du Touat, l’Oued Righ, le M’zab et principalement dans le Souf et les Ziban.
Ces chiffres ne sont qu’une infime partie du potentiel qu’on pourrait exploiter à partir du sol du Sud algérien, lequel pourrait subvenir aux besoins des générations futures s’il devait être exploité à son plein potentiel.
R.B