Face aux enjeux croissants de la sécurité sismique, l’Algérie intensifie sa collaboration technique avec le Japon.Ainsi, ce lundi 18 novembre 2024, la Délégation nationale aux risques majeurs (DNRM) et les experts de l’Agence Japonaise de coopération internationale (JICA) ont tenu une réunion de coordination qui s’inscrit dans une mission de dix jours visant à évaluer la vulnérabilité sismique des bâtiments existants et à définir des stratégies de réhabilitation appropriées.
Une approche harmonisée
En effet, un communiqué du ministère de l’Intérieur indique que cette réunion de coordination a eu lieu pour évaluer l’avancement du projet et ajuster les priorités pour les prochaines étapes et intervient à l’occasion de la deuxième visite des experts japonais en Algérie.
Après leur première mission en juillet, ces experts mènent actuellement une mission de dix jours en Algérie. Leur objectif est de réaliser des études de terrain, en étroite collaboration avec les experts algériens. Ils partageront ainsi leurs bonnes pratiques et leur expertise lors de séances d’échanges techniques avec les équipes locales.
Lors de cette réunion, les différentes parties prenantes ont discuté des priorités pour la suite du projet, notamment en ce qui concerne les méthodologies d’évaluation, les outils nécessaires pour les études sur le terrain, et les étapes suivantes du programme. L’objectif est d’assurer une approche cohérente et efficace qui combine à la fois l’expertise locale et internationale. Les experts japonais, tout en réalisant des visites dans les institutions algériennes impliquées, évalueront les méthodes existantes et proposeront des améliorations pour renforcer les compétences locales.
Une démarche proactive
Dans ce sillage, le ministère de l’intérieur rappelle que ce projet d’une durée de deux ans, vise à renforcer les capacités nationales face aux risques sismiques. Ce projet, qui s’inscrit dans une démarche proactive, a pour objectif principal d’évaluer la résistance des infrastructures existantes aux séismes et de mettre en place des solutions de réhabilitation adaptées.
L’Algérie, tout comme de nombreux autres pays situés dans des zones sismiquement actives, fait face à des défis importants en matière de sécurité des bâtiments. Ce projet revêt donc une importance cruciale pour la protection des populations et des infrastructures.
Une approche multi-sectorielle
La Délégation nationale aux risques majeurs (DNRM) est chargée de piloter ce programme ambitieux. Ce dernier est mené en collaboration avec plusieurs institutions nationales spécialisées, chacune apportant son expertise technique dans des domaines précis. Parmi ces institutions, le Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique (CRAAG), qui s’occupe de l’analyse des données sismiques et de l’évaluation des aléas.
Aussi, le Centre National de Recherche Appliquée en Génie Parasismique (CGS) intervient quant à lui dans la conception parasismique et l’évaluation des structures. L’Organisme National de Contrôle de la Construction (CTC) joue un rôle clé dans le diagnostic des bâtiments et le suivi des interventions techniques, tandis que le Centre National d’Études et de Recherches Intégrées du Bâtiment (CNERIB) est responsable de l’analyse des matériaux et des techniques de réhabilitation.
Une vision à long terme
En outre, le communiqué explique que ce projet de coopération, qui bénéficie du soutien de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), s’inscrit dans une démarche de long terme. Il vise à renforcer la résilience des infrastructures algériennes face aux catastrophes naturelles, en particulier les tremblements de terre. En améliorant les compétences des institutions nationales et en mettant en place des stratégies concrètes pour la réhabilitation parasismique, ce programme permettra de mieux protéger les populations et les biens.