Dans un contexte de rapprochement économique croissant entre la Turquie et l’Algérie, une nouvelle dynamique semble s’installer.Ainsi, le ministre turc du Commerce, Omar Polat, vient d’annoncer une accélération des négociations portant sur l’accord de « commerce préférentiel » entre les deux pays, marquant ainsi une étape importante dans le renforcement des relations bilatérales.
Des opportunités à matérialiser
En effet, cette déclaration a été formulée lors du discours prononcé au Forum des affaires et de l’investissement turco-algérien, qui s’est tenu ce samedi à Istanbul. Ce forum a pour objectif de stimuler les échanges et les investissements entre les deux pays. Selon l’Agence Andalou, M. Polat a affirmé : « Il y a de nombreuses opportunités pour les entreprises et les acteurs économiques des deux nations dans des secteurs comme l’investissement, le commerce, les services, les finances, les entreprises et le transport. »
L’Algérie un portail vers l’Afrique
Le ministre turc a qualifié l’Algérie de point d’entrée stratégique de la Turquie vers l’Afrique, tout en précisant que son pays représente pour l’Algérie une passerelle privilégiée vers la région eurasiatique. Il a également souligné : « Nos relations historiques profondément ancrées, nos liens culturels et sociaux, ainsi que nos partenariats économiques solides et nos valeurs communes, renforcent encore plus notre coopération. »
M. Polat a mentionné la visite significative du président Recep Tayyip Erdoğan en Algérie en novembre 2023, les accords qui y ont été signés, ainsi que l’établissement en 2021 des réunions du Conseil stratégique de haut niveau entre les deux nations. Il a salué les avancées dans le rapprochement entre les dirigeants et les gouvernements, précisant qu’ils travaillent de concert pour intensifier les relations commerciales, économiques et les investissements bilatéraux.
Le ministre a mis en avant les bonnes performances commerciales de la Turquie, soulignant que son volume total d’échanges extérieurs s’élève à environ 600 milliards de dollars, répartis entre 340 milliards d’importations et 260 milliards d’exportations. En ce qui concerne les investissements étrangers directs, il a noté leur augmentation, passant de 14 milliards de dollars en 2002 à 269 milliards aujourd’hui.
Cap sur les 10 milliards!
M. Polat a précisé que l’Algérie est en tête des pays africains en termes d’investissements turcs. « Actuellement, 1 500 entreprises turques sont présentes en Algérie, avec un total d’investissements atteignant 6 milliards de dollars. Elles participent activement à l’investissement, à la production, à la création d’emplois et aux exportations », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que l’Algérie poursuit son développement économique grâce à sa population de près de 50 millions de personnes, sa main-d’œuvre jeune et qualifiée, sa proximité géographique avec l’Europe et son accord de libre-échange avec l’Union européenne. Le ministre a aussi salué les efforts de l’Algérie pour diversifier ses exportations au-delà des hydrocarbures et attirer plus d’investissements étrangers.
Enfin, il a exprimé son soutien au Forum des affaires et de l’investissement turco-algérien, espérant qu’il renforcera les échanges commerciaux, qui ont atteint 6,3 milliards de dollars l’an dernier, avec des objectifs à court terme de 7 milliards de dollars et à moyen terme de 10 milliards de dollars.