Après une période de “turbulences” avec le désormais ex- ministre de l’Éducation nationale, M. Abdelhakim Belabed, lequel, avait, faut-il le souligner, “ ignoré” les partenaires sociaux, notamment les syndicats, son successeur, Mohamed-Seghir Saâdaoui semble privilégier quant à lui le dialogue.
Ainsi, le ministre de l’Éducation, a convié les syndicats secteur pour ce samedi 30 novembre 2024, pour “une prise de contact”. En même temps, plusieurs syndicats de l’éducation nationale, qui avaient appelé à une grève nationale pour demain jeudi 27 novembre 2024, dans le but d’alerter l’opinion publique et aussi et surtout, interpeller la tutelle quant à la “nécessité” d’ouvrir les canaux du dialogue et “éclaircir” les zones d’ombres au sujet du statut particulier du corps enseignants, dont la promulgation se fait attendre.”
“Piqure de rappel”
En effet et en dépit de cet appel au dialogue prévu ce samedi 30 novembre 2024, les quatre syndicats ayant appelé à ce débrayage maintiennent leur mot d’ordre. C’est ce que nous a confirmés ce mercredi 26 novembre 2024, une source proche du Cnapeste. “Je vous confirme que la journée de protestation est maintenue. Dans le cas contraire, le Conseil national se serait réunit en urgence et aurait communiqué sur le sujet. Jusqu’à présent (mercredi après-midi, NDLR), nous n’avons reçu aucune note à ce propos”, affirmera notre source.
Contracté par nous soin, M. Messaoud Boudiba, Coordinateur national du Cnapeste, a également confirmé le maintient la journée de grogne, tout en précisant qu’elle se veut une “piqure de rappel” au sujet des revendications des syndicats, notamment celles se rapportant aux statuts de l’éducation qui jouissent d’un intérêt particulier de la part du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. « L’initiative de la tutelle est à saluer. Nous sommes toujours en faveur du dialogue et pour une feuille de route claire basée sur des échanges constructifs », a-t-il tenu à souligner.
Pour rappel, ces syndicats avaient dans leur préavis de grevé déploré l’attitude « méprisante » selon leurs dires, de l’ex-ministre de l’éducation nationale, qui selon eux, ne les aurait pas associés au processus de l’élaboration du statut particulier du corps enseignant. « Nous déplorons l’attitude méprisante du ministère de l’Éducation nationale dans sa politique en refusant de nous informer et à ne pas nous remettre une copie du projet du nouveau statut des enseignants qui est présenté au niveau du Conseil des ministres, malgré l’engagement du ministre de l’Éducation de le faire », avaient-ils dénoncé.