Tout comme chaque début d’année universitaire, les étudiants du versant sud de Tizi-Ouzou à savoir ceux des daïras de Draâ El-Mizan et de Tizi-Gheniff sont confrontés au problème de transport.
Ainsi, ce n’est pas la première fois que ces universitaires ont saisi les responsables de l’université Mouloud Mammeri à régler un tant soit peu ce problème en affectant des bus de transport universitaire en vue d’assurer cette mission, au moins les week-ends et les débuts de semaine. Cette fois-ci, le collectif désigné pour reposer la même revendication a investi les réseaux sociaux en interpellant directement le nouveau wali.
“Nous sommes livrés à nous mêmes ! “
En effet, dans une vidéo, ils ont filmé en direct ce manque au niveau de la gare routière montrant des files d’attente interminables au niveau du quai de la gare routière de Tizi-Ouzou réservé aux voyageurs à destination de Draâ El-Mizan, d’Ait Yahia Moussa et de Tizi-Gheniff où aucun bus de transport de voyageurs ne pointe le nez. » C’est un problème qui date de plusieurs années. Toutes nos demandes n’ont eu aucun écho », rappellent-ils.
« Nos anciens camarades avaient même bloqué la RN 25 il y a de cela quelques années. Il est vrai que les responsables de l’université répondent que nous bénéficions de chambres. Mais, il ne faut pas oublier que des centaines d’étudiants ne résident plus dans ces cités pour de nombreuses raisons. Chaque week-end, l’étudiant qui rentre chez lui doit rater les cours de l’après-midi pour trouver une hypothèque place dans un bus de transport de voyageurs. Sinon, il ne pourra pas rentrer chez lui », explique un membre du collectif d’étudiants.
Et un autre d’ajouter : » En début de semaine, de nombreux étudiants retournent le samedi au lieu de dimanche. Ceux qui voudraient partir sur Tizi-Ouzou par exemple le vendredi ne trouvent pas de bus. Ces derniers ne sont pas disponibles ce jour. Et puis, n’oubliez pas que la plupart sont des filles et résident dans les villages loin de la ville », a-t-il en outre expliqué.
200DA par jour…
Effectivement, il suffit de passer devant les stations réservées aux bus à destination de Tizi-Ouzou, de voir des centaines d’étudiants se bousculer pour y prendre place. D’ailleurs, ils sont nombreux à se lever trop tôt dans l’espoir de voyager dans le premier bus en direction de Tizi-Ouzou. Les étudiants de cette région disent qu’ils sont lésés par rapport à leurs camarades des autres daïras desservis par les bus de transport universitaire. » Voyager chaque jour vers Tizi-Ouzou coûte trop cher. Pas moins de deux cents dinars », répond, dépitée, une étudiante de Tizi-Gheniff. » Nous sommes en train de rassembler dans une liste les noms des étudiants des deux daïras pour la déposer sur les bureaux des responsables chargés de cette prestation espérant avoir gain de cause « , conclut un autre membre du collectif.