Il y’a certains mouvements de «protestation» qui sentent la manipulation à des kilomètres à la ronde. Parmi eux, celui des élèves. Ces derniers, se sont découverts «par magie» des âmes de Lech Wałęsa ou Jimmy Hoffa en puissance.
Ainsi, depuis plusieurs jours, les collégiens et les lycéens boudent les bancs de l’école dans plusieurs wilayas du pays. Pourquoi? Que revendiquent-ils ? Concrètement, personne ne le sait et comble de l’absurde, les «protestaires» eux-mêmes l’ignorent.
Une «recrée» absurde !
En effet, aussi bien à Alger, Bouira ou Tizi-Ouzou, ces élèves ont «décidé» de boycotter les cours et cartable en bandoulière, sortir dans la rue, pour… marcher, ou plus précisément «errer» en ville, jusqu’à midi et rebelote le lendemain matin. À Tizi-Ouzou, cela fait plus d’une semaine que des scènes de «protestations» sont visibles pratiquement devant tous les collèges et les lycées de la wilaya. Des groupuscules d’élèves se regroupent devant les portails des établissements scolaires peu avant huit heures et interdisent l’accès à ceux qui ne se joigneraient pas à leur » mouvement ». À titre d’exemple, à Draâ El Mizan, devant le lycée Ali Mellah, ils étaient nombreux ce matin à ne pas rentrer à l’établissement. » «Les programmes sont surchargés. Nous subissons une pression effroyable. À peine, nous sommes rentrés des vacances scolaires, ce sont déjà les devoirs au début de février. Et puis, au début du mois de mars, ce seront les compositions qui coïncident avec le début du mois de Ramadhan. On ne peut supporter un tel rythme», explique un élève de 2°AS. Et un autre d’ajouter: » pourquoi parle-t-on de la suppression des cours supplémentaires ?Pourtant, n’étaient ces cours, nos résultats ne seraient bons. Notre wilaya se classe à la première place grâce à ces cours. Et puis, ce sont nos parents qui règlent la facture», a-t-il dit, ou plutôt récité.
Parents démissionnaires
Pourtant, pour la suppression des cours particuliers, le ministre du commerce, M. Tayeb Zitouni, a expliqué que cela ressort de son collègue de l’éducation nationale qui devrait encadrer cette activité. Est-ce de la manipulation ?, s’interroge-t-on. Interrogé un cadre de l’éducation nous a répondu que la situation dans les établissements est normale et qu’il n’y a rien qui empêche les élèves à suivre correctement leurs cours. En revanche, dans les collèges, les élèves ne comprennent pas de quoi il s’agit réellement. Certains collégiens du CEM Krim Rabah affirment qu’ils font grève sous la pression de leurs camarades. Quotidiennement, des groupes d’élèves se déplacent d’établissement en établissement pour interdire l’accès à leurs camarades qui voudraient rejoindre leurs classes.
Toutes ces scènes de désordre se déroulent sous les yeux des parents incapables de raisonner leurs enfants. » Où sont les associations de parents d’élèves ? », s’interroge un enseignant qui explique que les parents ne contrôlent plus leurs enfants et n’interviennent que pour demander une sanction à l’encontre qui aurait failli à sa mission.. Il est temps de se pencher sur ce problème car lorsque des adolescents sont livrés à eux mêmes, la situation pourrait devenir incontrôlable. Des assemblées de ces associations urgent en faisant participer des représentants d’élèves du moins les chefs de classes pour poser toutes ces questions sur la table et prendre des mesures urgentes pour rétablir le bon déroulement des cours.