Culture oléagineuses et maïs: L’État déterminé à relever le défi!

L’Etat a lancé un ambitieux programme visant à promouvoir les cultures oléagineuses notamment le tournesol, ainsi que le maïs, et ce, conformément aux directives du président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune.

Ce dernier, a ordonné aux responsables du ministère de l’Agriculture et le développement local, à leur tête le tête le ministre du secteur, M.Youcef Chefa, de «promouvoir» et «intensifier» ces deux cultures, considérées à juste titre comme stratégiques.

Ainsi et dans le but d’encourager les agriculteurs et les opérateurs économiques à investir dans ce créneau, le département de M.Cherfa, a mis en place une campagne de sensibilisation autour de ces cultures. À cet effet, la wilaya de Bouira, a abrité ce dimanche 26 janvier 2025, une journée régionale d’information à ce sujet. Une dizaine de wilayas du centre du pays, dont Alger, Blida, Tizi-Ouzou, Bejaïa, Bordj Bou Arreridj, Médéa, etc., ont pris part à cet événement.

Les objectifs à atteindre

En effet et lors de son intervention, Mme Lebied Hanane, directrice centrale au ministère de l’Agriculture du développement rural et de la pêche, a expliqué que l’État «mise énormément» sur l’intensification de ces cultures, lesquelles sont hautement stratégiques, car elles sont des matières premières pour l’huile de table( tournesol) et un aliment central pour le bétail (maïs). « 300.000 hectares ont été dédiées aux cultures oléagineuses, dans le cadre du plan national de développement des cultures stratégiques, pour la production d’une huile de table 100% algérienne et aussi, nous avons pour objectif de planter 220 000 hectares de maïs pour la même période», expliquera Mme Lebied. Pour cette dernière, l’année en cours, verra la plantation de 30 000 hectares de maïs, dont 8 000 ha au Nord du pays et 22 000 au Sud. Pour ce qui des oléagineuses et plus particulièrement le tournesol, l’intervenante indiqura que 60 000 hectares sont prévus pour l’année 2025, dont 25 000 ha au nord du pays et 35 000 hectares au sud.

Réduire la facture d’importation

Outre la nécessité de garantir la sécurité alimentaire du pays, voire atteindre à moyen terme l’autosuffisance en ces deux cultures, l’autre objectif de cette politique d’intensification, consiste à réduire la facture d’importation des ces matières premières. Ainsi et toujours selon directrice centrale au ministère de l’Agriculture du développement rural et de la pêche, l’Algérie importe annuellement pour plus de 1.06 milliards de dollars de maïs destinés à l’alimentation pour bétail et 1.75 milliards de dollars de graines oléagineuses. «Nous nous sommes fixés pour objectif de réduire cette facture, laquelle représente un lourd fardeau pour l’Etat», dira Mme Lebied Hanane, tout en soulignant que l’Algérie dispose de tous les moyens humains, financiers et aussi naturels, pour atteindre cet objectif. «Nous avons des agriculteurs dévoués, des techniciens expérimentés et un soleil généreux. Tout ce qu’il faut pour permettre à ce type de cultures d’émerger en Algérie», a-t-elle souligné.

Les avantages aux agriculteurs explicités

Par ailleurs, cette rencontre de sensibilisation a offert aux participants l’occasion de se familiariser avec l’itinéraire technique de la culture du tournesol et de maïs, ainsi qu’avec les avantages et les facilités mis en place par l’État pour «motiver» les agriculteurs à investir dans ces filières. Parmi les incitations mises en place, on citera l’octroi d’une prime de 3 500 DA par quintal pour les producteurs membres des coopératives agricoles et de 3 000 DA par quintal pour les agriculteurs privés, ainsi que pour les fermes pilotes et les entreprises économiques.  Selon Mme Lebied, Etat subventionne le quintal de maïs gras en le cédant à 5 000 DA. « Un prix de loin moins que son prix réel », assure-t-elle. Les oléagineuses aussi, ajoute la responsable, sont cédées à un prix conventionné par l’unité de transformation qui n’obéit pas au prix fluctuant de la bourse internationale et est fixé à 3 000 DA le quintal pour l’individuel et à 3 500 DA pour l’achat groupé. 

Les discussions de la rencontre ont été animées par des représentants de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), de la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR), de la Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA), de l’Union des agronomes algériens (UAA), de la Coopérative des céréales et légumes secs (CCLS), ainsi que de l’Office national des aliments de bétail (ONAB).

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