La concrétisation du méga-projet de gazoduc Trans-Saharan Gas Pipeline (TSGP), reliant le Nigeria, le Niger et l’Algérie, prend une nouvelle dimension.
Les trois pays viennent de signer plusieurs accords supplémentaires lors de la quatrième réunion ministérielle du comité d’orientation du projet, tenue ce mardi 11 février au Centre international des conférences (CIC) d’Alger.
Cette avancée marque une étape cruciale dans la réalisation de ce projet stratégique, qui vise à acheminer le gaz nigérian vers l’Europe via le Niger et l’Algérie.
En effet, le Président Directeur Général du Groupe Sonatrach, M. Rachid Hachichi, a pris part ce mardi aux travaux de la 4ème réunion du Comité de Pilotage du projet de gazoduc transsaharien (TSGP), organisée au Centre International des Conventions « Abdelatif Rahal » à Alger.
Cette réunion, placée sous la houlette du Ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies Renouvelables, M. Mohamed Arkab, a rassemblé les représentants des trois pays impliqués dans ce projet stratégique.
La délégation algérienne était composée de M. Mohamed Arkab, tandis que le Nigeria était représenté par M. Ekperikpe Ekpo, ministre des Ressources Pétrolières, et le Niger par M. Sahabi Oumarou, ministre du Pétrole. Le Colonel Maizama Abdoulaye, Ministre des Ressources en Eau, de l’Assainissement et de l’Environnement du Niger, était également présent.
Une collaboration tripartite renforcée
La journée a débuté par une réunion de la Task Force technique, composée des experts de Sonatrach (Algérie), NNPC (Nigeria) et Sonidep (Niger). Les conclusions de cette réunion ont été présentées au Comité de Pilotage, qui a validé et adopté les travaux des experts. Ce comité, composé des ministres et des Présidents Directeurs Généraux des trois sociétés, a souligné l’importance de cette collaboration pour la réussite du projet.
La réunion s’est conclue par une cérémonie de signature de plusieurs accords clés. Un contrat de mise à jour de l’étude de faisabilité a été signé entre les trois sociétés et le Bureau d’Études PENSPEN.
Par ailleurs, un accord de compensation des dépenses liées à cette étude a été conclu entre SONATRACH, NNPC et SONIDEP. Enfin, un accord de Non-Divulgation a également été signé, renforçant ainsi la confidentialité et la sécurité des informations relatives au projet.
Un projet d’envergure continentale
Le gazoduc transsaharien TSGP, soutenu par l’Union Africaine et la Banque Africaine de Développement, constitue un projet stratégique pour le continent. Il permettra d’acheminer entre 20 et 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel du Nigeria vers les marchés internationaux, en traversant le Niger et l’Algérie.
Ce projet vise non seulement à renforcer la coopération énergétique entre les pays concernés, mais aussi à offrir des perspectives économiques prometteuses pour l’ensemble de la région.
Sonatrach réaffirme son engagement
À cette occasion, Sonatrach a réitéré son engagement à mener à bien ce projet d’envergure, s’appuyant sur son expertise reconnue dans la réalisation de projets énergétiques continentaux. M. Rachid HACHICHI a souligné que ce gazoduc représente une opportunité majeure pour le développement économique de l’Afrique et pour la consolidation des relations entre les pays traversés.
Perspectives prometteuses
Le projet TSGP, en plus de renforcer la sécurité énergétique des pays impliqués, contribuera à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en permettant l’exportation de gaz naturel, une énergie moins polluante que le pétrole ou le charbon. Il s’inscrit également dans une logique de développement durable, en favorisant l’accès à l’énergie pour les populations locales et en créant des emplois dans les régions traversées.
Avec cette nouvelle étape franchie, le projet de gazoduc transsaharien TSGP se rapproche de sa concrétisation, ouvrant la voie à une nouvelle ère de coopération énergétique en Afrique.
