Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, s’est dit « stupéfait » des déclarations de son homologue française, Mme Catherine Collona. Ainsi et dans un entretien accordé à l’agence italienne Nova, le MAE algérien, a exprimé son étonnement quant aux déclarations hors de propos de Mme Collona. « Je suis étonné par le fait que le ministre français des Affaires étrangères ait cru pouvoir exprimer une opinion sur l’hymne national algérien », a-t-il déploré, avant d’ironiser sur l’attitude de son homologue « Peut-être aurait-il pu aussi critiquer la musique. Peut-être même que la musique ne lui convenait pas », s’est-il interrogé avec humour. M. Attaf, toujours selon la même source, a ensuite asséné un fait indéniable « pour certains partis ou hommes politiques français, on a l’impression que l’Algérie est devenue un sujet facile à utiliser à des fins politiques ». Le chef de la diplomatie algérienne a en outre ajouté : « Ensuite, ils ( politiques français, ndlr) nous parlent des accords sur la permanence des Algériens en France. Nous ne comprenons vraiment pas pourquoi ils doivent faire autant de bruit. Comme je l’ai déjà dit, ces gens adoptent ces attitudes pour (saisir) des opportunités politiques », a-t-il lancé. Pour rappel, la ministre Colonna, s’est permise l’outrecuidance d’émettre un pur jugement de valeur quant au fait qu’un couplet de l’hymne nationale soit « hors du temps ». Le couplet en question est : « Ô France ! Le temps des bavardages est terminé. Nous l’avons fermé comme on ferme un livre. Ô France ! Le jour est venu où il faut rendre compte. Sois prêt! Voici notre réponse. Le verdict, notre révolution le rendra. Parce que nous avons décidé que l’Algérie vivra ». N’en déplaise à Mme Collona, ce couplet est intemporel, car il est l’héritage inaliénable des nos valeureux Martyrs et il ne saurait être « édulcoré ».
R.B