Après les «errances» de certains pays européens, qui ont fait fi de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), concernant les accords commerciaux passés entre l’Union européenne et le Maroc, la diplomatie algérienne est passée à l’action.
Ainsi, le département d’Ahmed Attaf, soucieux du «strict respect» du droit international, a expressément convoqué les ambassadeurs des pays européens «réfractaires», afin d’exiger des explications quant à cette attitude des plus condamnables.
L’Algerie exige des «éclaircissements»
En effet et selon des «sources diplomatiques», émanant du ministère des Affaires étrangères, citées par l’agence officielle, APS, la diplomatie algérienne a récemment tenu «des consultations diplomatiques de haut niveau», avec les ambassadeurs de plusieurs pays européens. Ces discussions, est-il mentionné, avaient pour but de fournir «des éclaircissements» sur les récentes déclarations émises par ces pays à la suite de la décision de la Cour européenne de justice.
L’agence officielle souligne que «la majorité des ambassadeurs» ont tenu à clarifier que les déclarations de leurs gouvernements ne «remettaient en aucun cas en cause», les décisions judiciaires, contredisant ainsi les interprétations diffusées par les services de propagande marocain.
Mieux et comme rapporté par la dépêche APS, certains de ces ambassadeurs ont «affiché leur étonnement» du contenu du communiqué de la Commission européenne, un communiqué qui a fait prévaloir le principe du « pacta sunt servanda » sur les jugements prononcés par la plus haute instance juridique européenne.
Les délires du monarque…
En outre, la même source, note le fait que parallèlement aux décisions de la CJUE, interviennent également les réunions de la 4ème Commission de l’ONU, consacrées à l’examen de la situation dans les 17 territoires concernés par la décolonisation, en focalisant particulièrement sur le Sahara Occidental, étant la dernière colonie en Afrique.
Par la suite, le Conseil de sécurité aura également son mot à dire sur le dossier du Sahara Occidental le 16 octobre, lorsqu’il recevra un «briefing» de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, sur ses efforts visant à relancer le processus politique pour le règlement de la question sahraouie.
C’est dire que le dossier du Sahara occidental n’est pas clos comme il le fantasmait et le soutenait le monarque marocain. Ceci d’autant que les décisions de la CJUE ne semble pas constituer le seul revers qui attendait le Makhzen durant ce mois d’octobre.