Accueil des familles de cancéreux: Le CRA de Draâ de Ben Khedda s’illustre!

Par Kocila.T

Être atteint d’un cancer en Algérie est souvent synonyme d’une condamnation à une double peine.

Tout d’abord, les malades sont confrontés à d’énormes difficultés à se soigner dans des conditions décentes. La moindre séance de radiothérapie ou encore une chimiothérapie, est souvent assimilée à un véritable chemin de croix.

Des familles désemparées et livrées à elles-mêmes

Ensuite, il y’a leurs familles. Ces dernières, en plus du stress légitime lié à la maladie de leurs proches, elles sont systématiquement confrontées à des problèmes de prise en charge lorsqu’elles accompagnent le malade dans son périple.

Souvent, à proximité des Centre anti-cancer (CAC), ou bien à proximité des CHU, on retrouve littéralement des campements de fortune, où des familles s’établissent le temps des séances.

À Tizi-Ouzou, où des dizaines de cancéreux affluent quotidiennement au niveau du CAC de Draa Ben Khedda et le CHU Mohamed Nadir, le Croissant rouge algérien local (CRA-DBK), a pris une initiative des plus louables, laquelle devrait alléger grandement le fardeau des familles accompagnatrices.

Il faut dire que le CRA de Tizi-Ouzou et plus particulièrement celui de Draâ Ben Khedda, n’en est pas à son premier coup d’éclat. Durant le mois de carême, il s’est particulièrement illustré en ouvrant une dizaine de restaurants “Errahma” en plus d’un participation active au divers œuvres caritatives de la région.

Un gîte salvateur!

En effet, la CRA de Draâ Ben Khedda, va ouvrir un espace d’accueil pour les familles de malades cancéreux, qui viennent se soigner au Centre anti-cancer implanté dans cette agglomérations.

«Nous sommes au stade d’aménagement. La cuisine, les douches-sanitaires sont déjà finalisées, il nous reste à poser la dalle de sol, d’une superficie de 68 m 2,  don d’un particulier. Pour se faire, nous attendons une éventuelle autres aides de donateurs  pour la prise en charge des travaux restants et l’équipement nécessaire, à savoir, des lits, un climatisations et un téléviseur », nous dira le président du CRA de Draa Ben Khedda, M.Hicham Oukrine.

Pour notre interlocuteur, cette initiative répond à un réel besoin, ou carrément une nécessité moult fois exprimée par les familles accompagnatrices. Selon M.Oukrine, le CRA comme chacun le sait est une ONG à but non lucratif et l’ensemble des actions entreprises, sont essentiellement financées par des âmes charitables.

«Nous sommes une organisation humanitaire non gouvernemental, nous travaillons avec l’aide des donateurs. Pour ce qui est de ce centre, nous avons décidé de le réaliser car nous recevons de nombreuses demandes d’aides des familles de malades. On sait pertinemment que la location d’un hôtel coûte chère, d’où cette idée d’un lieu d’accueil afin de soulager ces familles », a souligné M.Oukrin, qui lance un appel à toute personne souhaitant apporter sa contribution à la concrétisation de ce projet.

“Une ambulance, s’il vous plaît!”

En plus de ce centre, le Croissant Rouge de Draa Ben Khedda, lequel est très actif notamment, par ses secouristes qui interviennent sur le terrain, lance un appel à l’aide pour l’acquisition d’une ambulance. Dans un appel lancé sur sa page, le CRA-DBK a expliqué qu’une telle acquisition devient indispensable.

«Nous avons connu la période de la Covid 19 puis les incendies et dans toutes ses situations, nos secouristes ont été sur le terrain. Nous couvrons les activités sportives la région,  comme on organise des opérations d’assistance aux STF et personnes vulnérables d’où notre souhait de renforcer notre structure par une ambulance », a expliqué Hicham Oukrine pour qui, et face aux différents risques naturels auxquels nous sommes confrontés, même les bénévoles doivent se préparer à d’éventuels intervention sur urgente. 

Par ailleurs, il y’a lieu de souligner que le CRA de Draâ Ben Khedda, organise des formations de secourisme, lesquelles sont un volet important dans ses activités. Annuellement, ils forment plus de 200 personnes. L’objectif escompté, former au moins, un secouristes par famille. Les formations sont assurées par les formateurs du du même comité, au sein même du siège.

K.T