Le ministre français de l’Intérieur et des Cultes, Bruno Retailleau, s’est finalement rendu la tête basse à la Grande Mosquée de Paris, plusieurs semaines après avoir suscité une vive polémique en refusant une invitation à un dîner de rupture du jeûne pendant le mois de Ramadan.
Ainsi, ce refus, justifié maladroitement par le caractère « non officiel » de l’événement, avait été perçu par beaucoup comme un camouflet à l’égard de la communauté musulmane. Pire encore, le ministre des affaires Étrangères Jean- Noel Barrot y était présent.
Un moment de gène…
En effet, accueilli hier par le recteur de la mosquée, Chems-Eddine Hafiz, le ministre a visité les lieux dans une ambiance visiblement empreinte de gêne.
Une vidéo publiée par le recteur montre Retailleau arpentant la cour et les galeries du bâtiment, écoutant les explications sur l’histoire et les symboles accrochés aux murs du prestigieux édifice parisien. Un rattrapage tardif pour un ministre déjà sous le feu des critiques.
Les explications initiales, avaient en effet, avancées pour justifier son absence à l’iftar – au motif que l’événement n’était pas officiel – avaient rapidement été contredites par la diffusion de vidéos le montrant dans d’autres lieux de culte, notamment dans une église et une synagogue.
Pire encore, une déclaration ironique de Retailleau évoquant comme « seul » lieu religieux musulman qu’il visiterait la mosquée Sainte-Sophie d’Istanbul avait été interprétée par certains observateurs comme une provocation déplacée.
Le deux poids deux mesures de Retailleau
La tension a atteint son paroxysme après l’assassinat d’Aboubakar Sissoko, un jeune musulman tué dans une mosquée par un individu affilié à l’extrême droite. La réaction tardive du ministre – qui ne s’est rendu sur place que deux jours après les faits – a suscité une indignation généralisée, y compris dans des médias habituellement proches de ses positions politiques.
Sur le plateau de CNews, un journaliste n’a pas hésité à l’interpeller : « Auriez-vous agi de la même manière si le drame avait eu lieu dans une église ou une synagogue ? ».
Un rendez-vous prévu entre le ministre et la famille de la victime a finalement été annulé, sur conseil de leur avocat.
Chems-Eddine Hafiz enfonce le clou !
La famille et plusieurs représentants de la communauté malienne ont dénoncé l’attitude méprisante du ministre, estimant que ses tentatives de rattrapage étaient purement opportunistes. « Il semble en contact avec certains représentants de la communauté, mais pas avec la famille », a déclaré Aminata Konaté-Bon, porte-parole de la famille, à l’AFP.
Lors de la cérémonie d’hommage, Chems-Eddine Hafiz a rappelé avec gravité : « Cette attaque n’est pas un simple fait divers. C’est un acte de haine, un acte de violence extrême marqué par des injures islamophobes. C’est une attaque contre l’islam, une attaque terroriste ».
Malgré sa visite, Bruno Retailleau peine à apaiser les tensions. Son image auprès des musulmans de France reste ternie par une succession d’actes et de paroles méprisants et insensibles.
Un commentaire
Avec l’Algérie sous Tebboune, il ne suffit pas de se rendre à Canossa pour se faire pardonner ; la France doit reconnaître ses crimes coloniaux âgés de 132 ans, payer ses dettes + intérêts et principal + dommages, nettoyer ses saletés nucléaires et gazières du sud et picitou