L’ancien Premier ministre, Noureddine Bedoui, et l’ancien ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, ont été condamnés aujourd’hui mercredi 21 juin, par le Pôle judiciaire économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed, à une peine de cinq ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars. Les faits remontent au temps où les deux mis en cause étaient walis, dans une affaire de marché « douteux » portant sur la réalisation de l’aérogare de Constantine. Outre ces chefs d’inculpation, Bedoui et Boudiaf sont poursuivis également, dans cette affaire, pour « abus de fonction et octroi d’avantages non justifiés », rapporte l’agence APS. A titre indicatif, le projet de l’aérogare internationale de Constantine, lancé en 2001 pour un montant initial de 441 millions de dinars, a connu beaucoup de problèmes en l’absence des bureaux d’études engagés, à cause de la situation sécuritaire. Les travaux ont duré 12 ans avant la mise en service du projet conçu pour accueillir plus d’un million de voyageurs par an. Selon plusieurs médias, dont El-Watan, les travaux de construction et les équipements, qui devraient être de haut de gamme pour cet investissement public, ont coûté 2,954 milliards de dinars, après plusieurs réévaluations, soit près de huit fois le coût initial. Par ailleurs et dans la même affaire, la relaxe a été prononcée au profit de l’ex-wali de Constantine, Taher Sekrane et l’ex-secrétaire général de ladite wilaya, Benyoucef Aziz. Selon l’arrêt du renvoi, il s’agit d’un marché douteux portant sur la réalisation de l’aérogare de Constantine, où la surfacturation a entrainé la perte d’importantes sommes d’argent dans ce projet qui a été réceptionné après un délai de 10 ans au lieu des 48 moins fixés dans le cahier de charges.
R.B