Dans un rapport des plus accablants contre Israël et son gouvernement, l’Organisation non-gouvernementale (ONG) Amnesty International (AI), accuse l’entité sioniste d’avoir « délibérément » détruit la majeure partie du Liban.
Ainsi, dans son rapport publié mardi 26 août 2025 et intitulé Liban : « La destruction délibérée de terres et de biens civils par l’armée israélienne « doit faire l’objet d’une enquête pour crimes de guerre » », Amnesty International présente des preuves accablantes attestant que Tsahal, a de manière préméditée et injustifiée, que les forces israéliennes ont utilisé des explosifs posés manuellement et des bulldozers pour détruire des structures civiles.
Un « mépris odieux » des populations
En effet, le document de cette ONG mentionne en préambule que les faits rapportés concernent la période allant du début de l’invasion terrestre du Liban par Israël, à savoir le 1er octobre 2024, jusqu’au 26 janvier 2025, et révèle que plus de 10 000 structures ont été fortement endommagées ou détruites durant cette période. « La plupart des destructions ont eu lieu après le 27 novembre 2024, date de l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah », est-il précisé.
« La destruction par l’armée israélienne de terres, de maisons et d’autres biens civils dans le sud du Liban a rendu des zones entières inhabitables et a ruiné d’innombrables vies », a affirmé Mme Erika Guevara Rosas, directrice générale de la recherche, du plaidoyer, des politiques et des campagnes à Amnesty International. Et de préciser « Les preuves que nous avons analysées montrent clairement que les forces israéliennes ont délibérément laissé derrière elles une traînée de dévastation lorsqu’elles ont traversé la région. Leur mépris flagrant pour les localités qu’elles ont détruites est odieux », a-t-elle en outre fait remarquer.
Amnesty International exige des réparations
Devant l’ampleur du chaos engendré par l’armée israélienne, Erika Guevara Rosas, exige du gouvernement israélien des « réparations » envers les populations. « Les autorités israéliennes doivent accorder des réparations rapides, complètes et adéquates à toutes les victimes de violations du droit international humanitaire et de crimes de guerre, qu’il s’agisse d’individus ou de communautés entières. Ces réparations doivent s’étendre aux familles des personnes lésées par les agissements illégaux d’Israël », est-il exigé.
En outre et toujours selon Amnesty International, le gouvernement libanais devrait « immédiatement » examiner toutes les voies juridiques possibles, notamment la mise en place d’un mécanisme national de réparation et la demande de réparations auprès des parties au conflit.
Pour Mme Erika Guevara Rosas, le gouvernement devrait également reconsidérer la possibilité de conférer à la Cour pénale internationale la compétence pour enquêter sur les crimes relevant du Statut de Rome commis sur le territoire libanais et pour engager des poursuites. “Tous les États devraient immédiatement suspendre tous les transferts d’armes et autres formes d’assistance militaire à Israël en raison du risque important que ces armes soient utilisées pour commettre ou faciliter des violations graves du droit international”, exhorte encore une fois A.I
À titre de rappel, le 23 septembre 2024, le sud du Liban près de la frontière nord d’Israël, la région de la Bekaa frontalière avec la Syrie et la banlieue sud de Beyrouth se sont retrouvés sous le feu des raids israéliens. Bilan plus de 4000 morts et des milliers d’habitations détruites.

