L’Algérie est résolument tournée vers le développement de l’agriculture saharienne. D’ailleurs, l’ensemble des responsables qui se sont succédés à la tête du ministère de l’Agriculture, ont mis l’expansion des terres cultivables dans le Sud du pays, en tête de leurs priorités.
Le dernier en date, M. Youcef Chorfa, avait lancé un appel franc et massif aux investisseurs nationaux et étrangers, afin de mettre le cap « plein sud » et exploiter de façon optimale les terres agricoles dans le Sud algerien, lequel dissimule des richesses qui restent insoupçonnés.
Outre les investisseurs locaux, les capitaux étrangers semblent également emballés par cette perspective des plus prometteuses. Preuve en est, l’intérêt palpable de la firme italienne spécialisée en agriculture Bonifiche Ferraresi (BF), dont les responsables, sont actuellement en Algérie, afin de prospecter d’éventuelles investissement dans l’agriculture et l’agro-alimentaire dans le Sud.
La céréaliculture et les semences pour commencer
En effet et selon un communiqué de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), laquelle accompagne cet investisseur italien, il semble que ce dernier, s’intéresse fortement au développement de la céréaliculture et de semences, notamment dans les wilayas du Sud.
D’après la même source, le PDG de Bonifiche Ferraresi, M.Federico Vecchioni, a précisé au terme de cette rencontre qui s’est déroulée, hier lundi 5 février, au siège de l’AAPI à Alger, que sa société avait obtenu l’année dernière un contrat de concession définitif au niveau de la wilaya de Touggourt pour la production du blé dur, soulignant que cela constituait « un premier pas pour un projet beaucoup plus important ».
L’AAPI en accompagnateur « solide »
Ce même responsable, a affirmé lors d’un point de presse animé au terme de son entretien avec les responsables de l’AAPI que cette visite en Algérie, vise à « œuvrer à élargir le projet à travers d’autres investissements agricoles dans le sud de l’Algérie ».
Pour sa part, M.Omar Rekkache, DG de l’AAPI, a assuré que son organisme est « prête à accompagner la société italienne durant la période de la concrétisation de ses investissements, d’autant qu’elle entend élargir son activité aux industries manufacturières », a-t-il dit, tout en soulignant au passage que BF est sur le point de créer une université spécialisée en agriculture en Italie, et qu’elle entend également créer un centre de recherche et de formation en Algérie.
Par ailleurs, il y’a lieu de signaler que la délégation italienne était, également, composée de l’ancien Premier ministre italien, Massimo D’Alema, qui a qualifié le projet de la société de « l’un des plus importants au titre de la coopération algéro-italienne, étant un projet stratégique bénéfique aux deux pays ».
R.B
