À 28 ans, Adam Ounas rejoint Al-Sailiya après une expérience écourtée à Al-Sadd. L’international algérien espère relancer sa carrière et retrouver une place en sélection nationale.
À seulement 28 ans, Adam Ounas continue d’étonner par les tournants que prend sa carrière. L’international algérien, ancien grand espoir révélé à Bordeaux, semblait destiné à briller durablement en Europe.
Une carrière en dent de scie
Pourtant, après son départ de Lille, l’ailier a choisi de franchir un cap radical en rejoignant le championnat qatari. Installé depuis quelques mois seulement à Al-Sadd, le natif de Chambray-lès-Tours n’aura finalement pas trouvé sa place dans ce club phare du pays. Ce vendredi, il a officialisé son transfert vers Al-Sailiya, actuel onzième de Qatar Stars League, où il espère se relancer.
En effet, ce mouvement entre deux clubs qataris en l’espace de quelques mois traduit bien la trajectoire instable de la carrière d’Ounas. Talent précoce, doté d’une technique au-dessus de la moyenne et d’un sens de la percussion qui séduisait de nombreux recruteurs, l’Algérien n’a jamais réussi à transformer ses promesses en régularité au plus haut niveau.
L’irrégularité, conjuguée aux blessures à répétition, a freiné son envol. Aujourd’hui, son choix de rejoindre Al-Sailiya apparaît comme une tentative de retrouver de la constance et de l’éclat dans un environnement moins exigeant que l’Europe mais où il pourra accumuler du temps de jeu.
C’est maintenant ou jamais
Pour Adam Ounas, ce transfert représente bien plus qu’un simple changement de maillot. À 28 ans, il est à un moment décisif de sa carrière : relancer sa dynamique ou s’enfermer dans une spirale descendante. Dans un championnat où la compétitivité reste limitée par rapport aux standards européens, il devra s’imposer rapidement et démontrer qu’il peut redevenir un joueur influent. L’objectif est double : retrouver des sensations sur le terrain et convaincre le sélectionneur algérien Vladimir Petkovic qu’il mérite une place dans la liste des Fennecs.
Cette ambition est cependant loin d’être acquise. La concurrence est féroce au sein du secteur offensif algérien, avec des profils confirmés comme Riyad Mahrez, mais aussi l’émergence de jeunes talents tels que Anis Hadj Moussa, Mohamed Badredine Bouanani Bouanani ou encore Billal Brahimi. Dans ce contexte, Ounas devra multiplier les performances convaincantes pour espérer accrocher la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025.
Son transfert à Al-Sailiya marque donc un tournant : celui d’un joueur autrefois promis à une carrière de haut niveau en Europe, désormais contraint de se réinventer dans le Golfe.
Si Ounas parvient à transformer cette étape en véritable relance, il pourra encore peser pour l’Algérie et retrouver une partie du prestige qu’il avait suscité à ses débuts. Dans le cas contraire, son parcours restera celui d’un talent contrarié, incapable de concrétiser les espoirs placés en lui.
