Un puissant psychotrope est en train de faire des ravages en Algérie : l’acide gamma-hydroxybutyrique (GHB). Derrière cet acronyme se cache une drogue surpuissante, tristement connue sous l’appellation de « la drogue du violeur ».
Ainsi et dans une correspondance émanant du bureau du cabinet du wali de Ghardaïa et à l’adresse de la direction de l’éducation nationale, les services sociaux et les Affaires religieuses, les pouvoirs publics viennent de lancer l’alerte concernant cette drogue de synthèse et qui ferait des ravages au sein des établissements scolaires.
Sensibilisation et vigilance
En effet, dans cette note il est indiqué que cette drogue de synthèse provoque des effets tels que des vertiges, une sensation d’euphorie ou de la somnolence. Le même document souligne également qu’à des doses plus élevées, le GHB peut induire des vomissements, ainsi qu’une dépression respiratoire, pouvant mener à un coma, voire au décès.
En outre, les pouvoirs publics précisent également que le GHB, lequel est inodore et incolore, peut être utilisé comme drogue agit rapidement et son effet peut durer plusieurs heures.
Face à ces dangers, le document de la wilaya de Ghardaïa préconise la mise en place de campagnes de sensibilisation au niveau des établissements scolaires, les mosquées et autres institutions publiques, visant à prévenir contre les dangers de cette drogue de la soumission.
Pourquoi le GHB est-il utilisé par les violeurs ?
Cette drogue de synthèse est prisée par les « bêtes humaines », car leurs victimes restent totalement éveillées et n’opposent la moindre résistance, d’où l’appellation de «drogue de soumission».
Le GHB est facilement soluble dans les boissons où il peut être ajouté discrètement aux boissons, rendant ainsi les victimes particulièrement vulnérables.
Sa nature insipide et inodore le rend particulièrement difficile à détecter une fois mélangé à une boisson, ce qui facilite son utilisation à des fins malveillantes. La poudre peut avoir un goût salé, mais lorsque mélangé avec une boisson, son goût est pratiquement indétectable.
Son action prend effet généralement entre 5 à 30 minutes après ingestion, induisant une ivresse soudaine, des pertes de mémoire, des étourdissements et une altération de la coordination motrice chez la victime.
Le GHB est très difficile à détecter après le méfait, car il devient indétectable dans le sang après 8 heures et indétectable dans l’urine après 12 heures. À l’origine c’est une drogue de synthèse notamment utilisée en médecine pour traiter la narcolepsie, des troubles profonds du sommeil.
