Le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, effectuera ce lundi une visite officielle en Algérie, marquant une étape significative dans la relance des relations bilatérales entre Alger et Madrid.
Ainsi, cette visite, à forte portée diplomatique, intervient après une période de tensions entre les deux pays et coïncide avec une reprise en force des échanges politiques et sécuritaires.
Des dossiers sensibles au menu
Selon le quotidien espagnol La Razón, Fernando Grande-Marlaska sera accompagné d’une délégation de haut niveau, composée notamment des directrices générales des relations internationales et de la protection civile, Elena Garzón et Virginia Barcones, ainsi que de plusieurs hauts responsables de la sécurité espagnole.
Parmi eux figurent le directeur général de la circulation, Père Navarro, le commissaire général des étrangers et des frontières, Julián Avila, ainsi que le chef du commandement des frontières et de la police maritime de la Garde civile, Manuel Navarrete.
Le ministre espagnol s’entretiendra avec son homologue algérien, Said Sayoud, ministre de l’Intérieur et des Transports, autour de dossiers sensibles, au premier rang desquels figurent la coopération sécuritaire, la lutte contre l’immigration irrégulière et la gestion des frontières.
Cette visite intervient dans la foulée d’une réunion bilatérale tenue à Madrid la semaine dernière, dans le cadre de la commission mixte de suivi de la convention de sécurité.
Cette rencontre avait réuni Elena Garzón, côté espagnol, et Kamel Kaili, directeur de la coopération au ministère algérien de l’Intérieur. Elle a permis, selon des sources diplomatiques, de réactiver les mécanismes de coordination suspendus depuis la crise diplomatique de 2022.
Le contexte du réchauffement diplomatique
En effet, les relations entre l’Algérie et l’Espagne avaient connu une forte dégradation suite au changement de position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental. Mais depuis quelques mois, plusieurs signes montrent une volonté partagée de tourner la page. La visite de Grande-Marlaska s’inscrit clairement dans cette dynamique d’apaisement et de réengagement mutuel.
Au-delà des enjeux sécuritaires, cette relance diplomatique pourrait également ouvrir la voie à un réchauffement économique, notamment dans le secteur énergétique, stratégique pour les deux pays.
Cette visite, perçue comme un signal fort de rapprochement, pourrait ainsi marquer un tournant dans les relations entre Alger et Madrid, remettant sur les rails un partenariat historiquement dense.