C’est le jour J pour plus de 790.000 candidats au Baccalauréat, dans sa cuvée juin 2023. Ainsi, À l’heure où cet article est publié, les candidats sont en train découvrir, non sans une certaine fébrilité, les mains moites et le palpitant battant si fort qu’on penserait qu’il va sortir de leur poitrine, le sujet des Lettres et littérature arabe. Car en dépit de la campagne menée par les autorités afin de « démystifier » cet examen, il n’en demeure pas moins que dans la conscience collective des algériens, le « bac » est élevé au rang du sacré. Plus globalement et selon les chiffres de l’Éducation nationale, le nombre global des candidats s’élève à 790.515 candidats dont 269.539 libres, répartis dans 2.674 centres d’examen à travers l’ensemble du territoire national. Au-delà de l’appréhension des candidats et surtout de leurs parents, la hantise des autorités, notamment le ministère de l’Education réside dans les cas de tricherie ou pire d’éventuelles « fuites » des sujets. Un phénomène qui certes tend à se désagréger, comme l’a indiqué le ministre de l’éducation nationale, mais qui reste tenace à endiguer. À cet effet et dans le cadre de la lutte contre cette « peste » de la triche, M. Abdelhakim Belaabed a rappelé les opérations de sensibilisation à l’importance de compter sur soi, mettant en garde contre toute implication dans ces phénomènes qui entrainent l’exclusion et l’interdiction de se présenter à l’examen du baccalauréat pour une durée de cinq à dix ans pour les cas de triche.Des poursuites pénales et des peines de prison sont également applicables en cas de fuite de sujets. Le ministre a souligné, en outre, indiqué que les examens scolaires nationaux « ne doivent plus être pris à la légère », soulignant que « la loi sera appliquée de manière rigoureuse contre toute personne qui perturbe les élèves ou tente de porter atteinte à la crédibilité de l’examen ». Dans ce contexte, le ministère de la Justice a adopté nombre de mesures anticipatives, en coordination avec les secteurs concernés. Une cellule de veille et de suivi a été mise en place au niveau de chaque Cour sous la présidence du Procureur général. Pour sa part, le Secrétaire général de l’Office national des examens et concours (ONEC), Hadj Kola Mohamed El-Amine, a mentionné le fait pour que « toutes les conditions sont réunies pour mener à bien cet examen national ». Parmi ces conditions, il a cité l’installation de climatiseurs dans les centres situés notamment dans le Sud et les régions intérieures, ou encore la désignation d’un observateur au niveau de chaque centre de déroulement pour conférer davantage de crédibilité et concrétiser le principe d’égalité des chances entre les candidats.
R.B