Par Amar Ouramdane
Le taux de remplissage des barrages au niveau national, est de l’ordre de 36.29%, a indiqué ce mercredi 11 septembre 2024, la directrice centrale de l’Agence nationale des barrages et transfert ( ANBT), madame Nadia Ouchar.
Cette dernière, qui s’exprimait sur les ondes de la radio nationale, Alger chaîne 3, a fait savoir que ce taux représente «soit un peu moins de 2 milliards et 800 millionsde mètres cubes».
Le barrage du Chelif, le moins loti
En effet, l’intervenante est revenu plus en détail sur les taux de remplissage de certains grands barrages du pays, estimant au passage que les récentes averses qu’a connu le pays, notamment les régions Est, ont « significativement » contribué à la hausse du niveau de remplissage.
Ainsi et d’après cette responsable, le barrage de Beni Haroun(Mila) est à 92% de remplissage. Malheureusement, a-t-elle encore souligné, c’est le Chellif qui est au plus bas avec seulement 08,92%. « Au total, ce sont environ 20 barrages qui ont bénéficié de ces apports hydriques durant la période du 7 au 8 septembre », a-t-elle signalé.
L’intervenante a détaillé que les barrages de l’Est du pays sont à 56%, ceux du centre à 20% et un peu moins pour ceux de l’Ouest. Madame Ouchar a souhaité que l’année hydaulogique sera prolifique pour que tous les barrages atteignent le plus haut niveau de leur remplissage.
Le barrage de Djorf Torba déborde !
Par ailleurs et s’agissant du barrage de Djorf Torba de Béchar, quatrième en terme de capacité au niveau national, a reçu la plus grande quantité d’eau tombée ces derniers jours. «De 04, 15% au début du mois septembre, il est passé à 100% le 8 septembre. Au total, il a eu un apport de 468 millions de mètres cubes alors que sa capacité maximale est de 247 millions de mètres cubes », a-t-elle révélé.
En outre , elle a confié que 160 millions de mètres cubes en ont été lâchés. » Il a fallu ouvrir les vannes de vidange pour lâcher la quantité excédentaire pour d’abord assurer la sécurité de l’ouvrage et ensuite pour permettre aux nappes phréatiques de se régénérer . » Il faut savoir que ce barrage est alimenté principalement à partir de Oued Guir. Par ailleurs, il y a lieu de noter que ce barrage n’est rempli que grâce aux crues des oueds. Depuis 2014, il n’y a pas eu d’importantes crues jusqu’en 2019 lorsqu’on a enregistré un apport de 100 millions de mètres cubes « , a-t-elle, par ailleurs, expliqué.
M.Ouchar a confié que ces derniers apports sont estimés à 564 millions de mètres. « Le barrage de Djorf Torba à lui seul a bénéficié de 82% de ces apports », a-t-elle enchaîné. À noter que le barrage de Djorf Torba de Béchar est construit entre 1965 et 1968 et il est alimenté par Oued Guir . Cet important ouvrage hydraulique a été mis en service en 1973.
A.O