Cela fait plus d’un an que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a établi une présence permanente dans la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhya (ZNPP), la plus grande centrale d’Europe, pour aider à prévenir un accident lors du conflit en Ukraine.
En effet, les experts de l’AIEA ,ont rapporté avoir entendu de nombreuses explosions au cours de la semaine dernière, ce qu’il laisse suspecter des activités militaires dans la région .
Ainsi, ces activités forment une menace pour la sécurité nucléaire sur le site, néanmoins et fort heureusement, la faune et la flaure local, n’a subi aucun dommage selon les chercheurs.
Un danger permanent
Le directeur général Rafael Mariano Grossi a déclaré : « Les rapports que je reçois de nos experts indiquent que les explosions se sont produites à une certaine distance de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya. Néanmoins, je reste profondément préoccupé par les dangers possibles auxquels la centrale est confrontée en cette période de tension militaire accrue dans la région », a-t-il fait savoir.
D’une part, L’ZNPP avait décidé de réduire temporairement le nombre de personnel vivant sur le site avec leurs familles à cause d’une énième explosion dans une ville voisine .
D’autre part , à l’usine, les experts de l’AIEA ont observé la présence continue de mines entre les clôtures périmétriques, mais ils n’en ont pas vu d’autres lors de leurs fouilles sur le site.
Risques de surchauffe…
Ces derniers ont également demandé une visite guidée des six salles des machines, afin de pouvoir évaluer leur état , une demande qui ne sera pas accordée.
« Pour contrôler le respect des cinq principales salles, nous devons pouvoir avoir un accès complet », a déclaré le directeur général Grossi.
Par ailleurs, trois mois après la destruction du barrage de Kakhovka , qui a provoqué l’épuisement de l’immense réservoir prévu pour refroidir les réacteurs, la centrale cherche a varié l’accès aux sources en eau.
En effet elle procède au forage de 10 a 12 puits d’eau ,pour l’instant 7 ont déjà été achevés.
La « bataille de l’eau » fait craindre le pire
En outre, l’équipe de l’AIEA a pu observé le fonctionnement de ces puits , en alimentant les bassins d’arrosage, situés à côté des six réacteurs et utilisés pour les fonctions de refroidissement de la centrale.
Ainsi, Le ZNPP a informé l’équipe de l’AIEA que les sept puits actuellement en activité représentent un peu plus de la moitié de la quantité nécessaires au maintien de l’eau de refroidissement dans les bassins d’arrosage.
Par ailleurs, au cours de la semaine dernière, l’équipe de l’AIEA a également mené d’autres activités de vérification à l’intérieur du périmètre du site, notamment dans la salle de contrôle principale, la salle de contrôle d’urgence et les salles des systèmes, ou l’équipe n’a signalé aucun équipement militaire présent au moment de sa visite.
Pour rappel, La ZNPP continue de recevoir de l’énergie hors site de la dernière ligne électrique restante de 750 kilovolts (kV) et d’une seule ligne électrique de secours de 330 kV.
En revanche cette dernière a affirmé ne possédé aucune information sur l’état des réparations des lignes électriques hors site endommagées, car elles traversent toutes les zones de conflit militaire.
Enfin, en Ukraine, des vérifications d’experts de l’AIEA ont eu lieu cette semaine dans quatre centrales nucléaires , où les chercheurs n’ont relevé aucun problème de sûreté ou de sécurité nucléaire.
Melissa Boukhalfa