Cinq « Majors » dans l’escarcelle de Sonatrach

Par K.B

Le secteur pétrolier algérien s’apprête à connaître une avancée significative. Selon Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, le géant national des hydrocarbures est sur le point de conclure des accords majeurs avec cinq acteurs internationaux de premier plan.

Ainsi et dans une déclaration au média Asharq Business, en marge de la Conférence mondiale sur l’énergie « Gastech 2024 », qui s’est tenu à Houston aux Etats-Unis, M. Hachichi a confirmé que Sonatrach a conclu des accords avec des entreprises mondiales.

Sonatrach se projette dans une autre dimension

En effet et selon le patron de Sonatrach, il s’agit entre autres de Total Energies, Exxon, Chevron, ainsi que le chinois Sinopec, mais également des entreprises saoudiennes, italiennes et suédoises. Dans ce sillage, Il a affirmé : « nous sommes arrivés à l’étape des négociations sur des contrats d’hydrocarbures avec (Exxon) et (Chevron), et nous avons convenu d’accélérer ces discussions. Il est prévu que les contrats soient prêts à être signés dans quelques mois pour le développement des champs convenus dès l’année prochaine ».

Ainsi, ces contrats, devraient permettre à l’Algérie de franchir une nouvelle étape dans la valorisation de ses ressources minières. D’ailleurs, ces accords stratégiques visent à développer les grands gisements gaziers du pays, contribuant ainsi à la pérennisation de sa production énergétique.

Parmi les régions concernées, on retrouve Hassi Berkane nord, où un partenariat avec la compagnie chinoise Sinopec a été conclu, ainsi que le nord-ouest de Timimoun, en collaboration avec Total Energies. D’autres sites clés incluent Zemoul El Kbar, Rourde El Louh, Sif Fatima et Rhourde Messaoud nord, où l’italien ENI est impliqué. Les bassins d’Ahnet et de Berkine verront des travaux menés avec Chevron, tandis qu’Exxon Mobil concentrera ses efforts sur les zones de Berkine et Timimoun.

Des objectifs à long terme

Ces nouveaux accords visent donc à exploiter des régions à fort potentiel, garantissant ainsi la stabilité de la production gazière de l’Algérie jusqu’en 2060. L’objectif affiché par Sonatrach est de porter la production de gaz primaire à 160 milliards de mètres cubes, contre 137 milliards actuellement. « Nous visons une production stable de 160 milliards de mètres cubes par an, et ce, jusqu’à l’horizon 2060-2065 », a précisé le directeur général de Sonatrach.

Ces partenariats avec des groupes internationaux permettent non seulement de minimiser les risques liés à l’exploration, mais aussi d’augmenter la production pour répondre aux besoins croissants, tant sur le marché interne qu’externe.

Stimuler la production…

Par ailleurs, et sur le plan nationale, Sonatrach, en collaboration avec l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), prépare selon M.Hachichi le lancement d’appels d’offres avant la fin de l’année.

Sur le plan pétrolier, le directeur général de Sonatrach a exprimé la préférence de l’entreprise pour un prix du baril de pétrole se maintenant au-dessus des 80 dollars, ainsi qu’un prix d’au moins 10 dollars pour le million d’unités thermiques britanniques (MMBtu). Ces seuils sont essentiels pour assurer la rentabilité et la stabilité des opérations de la société.

En matière de gaz, Sonatrach cherche à accroître sa production afin de répondre en priorité aux besoins du marché national, avant d’exporter l’excédent. « Nous avons la capacité d’exporter jusqu’à 43 milliards de mètres cubes de gaz par an vers l’Europe via nos pipelines », a déclaré le PDG, tout en soulignant l’avantage stratégique des quatre complexes de liquéfaction de gaz de l’entreprise, qui offrent une grande flexibilité pour ajuster les exportations en fonction de la demande européenne.

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