Le ministère de l’Éducation nationale en Algérie, vient de lancer de compétitions inter-lycées. En soit, c’est une initiative des plus louables. Néanmoins, une «omission» est venue écorner cette compétition : l’absence de la langue amazigh dans cette compétition.
Ainsi et face à cet « oubli », le Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RCD), dénonce l’«exclusion» de Tamazight, langue officielle et nationale, consacrée par la constitution dans son article 4.
Le RCD note un « grave recul »
En effet, le secrétaire national à l’éducation nationale de cette formation politique, Athmane Bensid, a vite réagi dans un communiqué où il relève que « l’exclusion injustifiée de Tamazight de cette compétition éducative nationale est un recul grave portant atteinte au principe d’égalité entre les langues nationales et remet en cause l’un des acquis des plus importants du peuple algérien dans le processus de consolidation de son identité plurielle», s’indignera Athmane Bensid.
Dans la foulée, ce dernier, explique dans ce document destiné aux hautes autorités du pays et l’opinion publique, nationale que dans la constitution, article 4, qui consacre Tamazight langue nationale et officielle, il est écrit que l’ État œuvre à sa promotion et à son développement dans toutes ses variantes linguistiques et c’est le même engagement pris dans la loi de l’orientation sur l’éducation nationale.
Un « danger pour l’unité nationale »
Par la suite, le rédacteur du communiqué estime que cette «exclusion» est un véritable «danger pour l’unité nationale» en soulignant que les « identités ne s’excluent pas, les langues ne se marginalisent pas, elles se protègent et se développent», afin souligne le RCD de devenir des vecteurs d’enrichissement et d’ouverture, non des instruments d’exclusion et de division. C’est pourquoi, le secrétaire national du RCD à l’éducation nationale appelle les autorités du pays à rétablir immédiatement Tamazight dans cette compétition éducative nationale.
Atmane Mazouz dénonce une «exclusion choquante »
De son côté, Athmane Mazouz, président du RCD a souligné dans un post sur sa page du réseau social Facebook que l’exclusion de Tamazight de ces compétitions est «injustifiée et profondément choquante».
Le président de ce parti politique constate que Tamazight continue d’être traitée avec mépris par les institutions censées la promouvoir. Athmane Mazouz explique que cette mise à l’écart a déjà suscité une vague de boycotts dans plusieurs lycées, notamment à Bouira, dès le lancement des compétitions. Il considère que, ce geste fort traduit le refus de l’injustice et la volonté de défendre la dignité linguistique et culturelle du pays.
Les deux cadres du parti ont insisté sur le fait de programmer dans l’immédiat Tamazight dans cette compétition éducative nationale en vue de consolider davantage l’unité du peuple algérien.
