Alors qu’un accord de cessez-le-feu conclu mercredi dernier entre les séparatistes du Haut-Karabakh et l’Azerbaïdjan, les pourparlers entre les deux parties se poursuivent en vue d’un retrait effectif des troupes armées de la région.
Ce samedi 23 septembre, les séparatistes arméniens du Haut –Karabakh, et l’Azerbaïdjan discutent encore.
Une reddition pour « sauver la face »
En effet, l’objectif des pourparlers menés sous les auspices de la force russe de maintien de la paix, déployée en 2020, après l’accord signé sous l’égide de Moscou, entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, mettant fin ainsi à six semaines de combats meurtriers dans la région.
Ainsi, cet accord prévoit en premier lieu, le retrait des troupes armées séparatistes, puis dans une seconde phase, assurer le retour dans leurs foyers des civils, déplacés par cette dernière offensive, Indique le ministère de la Défense russe dans un communiqué.
« Ces discussions doivent permettre d’organiser le processus de retrait des troupes et assurer le retour dans leurs foyers des citoyens déplacés par l’agression militaire », avant de préciser que
« Conformément aux accords de ces cessations des hostilités, les formations armées du Karabakh ont commencé à remettre leurs armes et équipements militaires sous le contrôle des forces russes de maintien de la paix. Au 22 septembre, six véhicules blindés, plus de 800 armes légères, antichars et environ 5 000 munitions avaient été remises », est-il souligné.
Depuis l’annonce du cessez –le feu, Erevran capital arménienne, est le théâtre de violentes manifestations, en soutien à l’Etat autoproclamé arménien par les séparatistes du Haut- Karabakh.
Selon la police arménienne, au moins 98 manifestants ont été arrêtés hier vendredi.
De son côté Nikol Pashinyan premier ministre de l’Arménie appelle au calme.
Les séparatistes laminés en 24H!
Pour rappel, le 19 septembre dernier, l’Azerbaïdjan a lancé une offensive armée dans le Haut-Karabakh.
Une attaque qualifiée d’«opération anti-terroristes », par Bakou.
L’annonce est survenue quelques heures après la mort de quatre policiers et de deux civils azéris dans l’explosion d’une mine.
En moins de 24h les séparatistes capitulent et font état d’un lourd bilan 25 morts et plus de 6500 personnes déplacées.
Depuis la chute de l’URSS les populations du Haut- Karabakh majoritairement arméniennes proclament leur indépendance de Bakou.
D’ailleurs l’enclave du Haut-Karabakh est au cœur de tensions majeures entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, deux guerres ont déjà éclaté entre les deux pays. La première de 1988 à 1994 et la deuxième en 2020.
Saliha Ait- Said