Par RAMDANE BOURAHLA
Washington a mis ses menaces à exécution en brandissant son « véto de la honte » à la face du projet de résolution algérienne visant à imposer un cessez-le-feu « immédiat » dans les territoires occupés.
En effet, sur les quinze pays siégeant au Conseil de sécurité de l’ONU, treize ont voté en faveur du projet de résolution porté par l’Algérie, le Royaume-Uni s’est abstenu et comme il fallait s’y attendre, les États-Unis, ont opposé leur véto, bloquant ainsi tout espoir d’un cessez-le-feu immédiat à Ghaza.
Ainsi et en dépit de leurs efforts et les tractations engagés depuis sa « mise en bleu » dimanche dernier, les membres de la représentation algérienne permanente au sein des Nations unies, n’ont rien pu faire face à ce « droit » de véto des USA. Ces derniers, s’en servent, faut-il le souligner comme un « bouclier » contre toutes atteintes à l’encontre d’Israël et le plus souvent, au mépris des règles fondamentales du Droit international.
Bendjama accuse!
En réaction à cet énième rejet, le chef de file de la délégation algérienne à l’ONU, M. Amar Bendjama, a ouvertement accusé les États-Unis de « cautionner l’assassinat » quotidien de centaines de femmes et enfants Palestiniens. Mieux, il a également accusé publiquement Washington de vouloir « affamer » le peuple palestinien et « maintenir le statut quo » dans les territoires occupés.
Pour être adopté, le projet de résolution devait recueillir au moins neuf voix pour et ne pas faire l’objet d’un veto d’un des cinq membres permanents du Conseil (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie). Les États-Unis par leur décision des plus absurdes, voire criminelle, cautionnent de manière explicite le génocide en cours à Ghaza et ont autant de sang sur les mains que l’entité qu’ils protège.
Outre un cessez-le-feu humanitaire immédiat, le texte rejetait le déplacement forcé de la population civile palestinienne, y compris des femmes et des enfants, en violation du droit international, exigeait la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et réclamait un accès humanitaire sans entrave.
R.B