Un vent de contestation souffle sur les Facultés de médecine du pays. Après le mouvement de grogne des étudiants des facultés de médecine qui avait secoué les Campus à l’automne dernier et qui a été désamorcé in-extremis par les pouvoirs publics, notamment le ministère de l’Enseignement supérieur, un autre mouvement de contestation se prépare.
Ainsi, le Syndicat National des Enseignants-Chercheurs Hospitalo-Universitaires (SNECHU) a annoncé, ce mercredi, un mouvement de protestation d’envergure en réponse au « mutisme persistant » des ministères de la Santé et de l’Enseignement Supérieur.
Un dialogue au point mort
Après plusieurs tentatives infructueuses de dialogue, le syndicat a annoncé un boycott des examens de fin d’année et des grèves cycliques à partir du 12 juillet 2025.
Dans un communiqué rendu public, le SNECHU dénonce l’absence de réponses concrètes à ses revendications, malgré des demandes répétées, notamment une lettre sollicitant une réunion conjointe avec les ministres concernés. Parmi les sujets prioritaires figuraient la mise en œuvre du régime indemnitaire lié aux activités de santé et la régularisation de l’indemnité d’expérience professionnelle des maîtres-assistants. « Nous avons épuisé toutes les voies de dialogue. Face à ce silence, nous n’avons d’autre choix que l’action », peut-on lire dans le communiqué.
Des mesures fortes annoncées
Les décisions prises par le Conseil National du SNECHU, après consultation des assemblées générales dans les facultés de médecine, sont sans appel :
● Boycott total des examens de fin d’année (graduation et post-graduation) ;
● Grève cyclique chaque mercredi, avec arrêt des activités de santé sur l’ensemble du territoire national.
Ces actions pourraient s’intensifier dès la rentrée universitaire 2025-2026 si les autorités ne répondent pas aux exigences du syndicat.
Revendications clés
Les principales demandes des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires restent :
- • La publication immédiate du régime indemnitaire des activités de santé, pour une rémunération juste de leur engagement médical ;
- • La régularisation rétroactive de l’indemnité d’expérience professionnelle des maîtres-assistants ;
- • Un cadre légal clair pour l’activité lucrative, garantissant des conditions équitables et éthiques.
Utime appel au dialogue!
Le SNECHU exprime ses regrets quant aux perturbations que ces actions pourraient engendrer pour les étudiants et le système de santé. Cependant, le syndicat affirme que ces mesures sont « indispensables » pour défendre la dignité et les droits de ses membres, qu’il décrit comme « piliers de la formation médicale et de la santé publique ». « Nous restons ouverts au dialogue, mais le temps des promesses est révolu. Les autorités doivent agir maintenant », conclut le communiqué.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement. Les prochains jours diront si une négociation de dernière minute peut éviter une crise majeure dans les facultés de médecine et les hôpitaux universitaires.

