Crise entre Alger et Madrid : L’économie espagnole ébranlée 

L’économie espagnole n’est pas sortie indemne de sa crise avec l’Algérie. Ses exportations vers notre pays, ont connu une chute vertigineuse et les pertes se chiffrent en plusieurs centaines de millions d’euros. En effet et selon le site espagnol spécialisé eropapress, le taux des exportations espagnol vers l’Algérie, a baissé de plus de 90% entre juin 2022 et juin 2023, passant de 492 millions d’euros…à seulement 30.1 millions. D’après la même source, cette chute vertigineuse, a affecté tous les secteurs, notamment l’alimentation, les produits énergétiques, ainsi que les matières premières et des produits chimiques, souligne le média espagnol. Pire encore, les produits mécaniques et électroménagers, ont connu quant à eux, une dégringolade de près de 68%. Signe que les pertes économiques coté espagnol sont énormes, l’organisme public espagnol ICEX Spain, souligne dans son rapport d’avril dernier que pas moins 129 475 entreprises espagnoles ont été contraintes de couper leur des relations commerciales avec l’Algérie, ce qui a engendré des pertes colossales. À titre de rappel, cette crise entre Alger et Madrid trouve ses racines le 19 mars 2022, lorsque le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, lequel se trouve actuellement en très mauvaise posture, avait assuré dans un message au roi Mohamed VI que « l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend ». Ces déclarations qualifiées de « fallacieuses » et « inamicales » par Alger, ont été confirmées durant la journée par le chef de la diplomatie espagnole José Manuel Albares. Il ne s’agissait donc nullement d’une erreur de communication, mais d’un acte sciemment calculé et prémédité. Le 6 juin de la même année, les autorités algériennes décident de rompre le traité d’amitié, bon voisinage et coopération (exception faite de ses livraisons de gaz) qui les lient à l’Espagne. En mars dernier, le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell a été dépêché à Alger en « pompier » par Madrid, afin de tenter de calmer la situation. C’était mal connaître l’Algérie et ses principes immuables concernant la souveraineté des peuples. M. Borrel était rentré bredouille.

R.B

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Follow by Email
WhatsApp
FbMessenger