La classe politique française, notamment dans sa « rive » gauche et extrême gauche, a vivement fustigé le récemment «revirement» du président français Emmanuel Macron sur le dossier algérien.
Ainsi, deux ténors de la sphère politique Hexagonale, à savoir l’ex-candidate malheureuse à l’Élysée, Mme Ségolène Royal et le leader de La France Insoumise (LFI), M.Jean Luc Mélenchon, ont chacun de son côté, ouvertement critiqué l’hostilité manifeste de Macron envers l’Algérie, tout en l’accusant d’avoir cédé devant l’extrême droite.
Royal dénonce la « diversion » de Macron
En effet, Mme Royal et dans un post sur la plateforme X, a dénoncé une « diversion » du président français face aux multiples problèmes internes que rencontre la France. Pour l’ancienne campagne de l’ex président de la République française, François Hollande, l’actuel locataire du Palais de l’Élysée, utilise la crise diplomatique entre Alger et Paris afin de «créer une diversion » vis-à-vis de l’opinion publique française.
Selon elle, l’Algérie est une « carte polémique » ressortie « à chaque fois qu’il faut faire diversion », alors que la France fait face à de terribles incendies dans l’Aude et souffre, selon elle, de « graves carences » dans la sécurité civile.
Mme Royal, qui n’a jamais caché son souhait que les relations entre l’Algérie et France reprennent leur « cours normal » dans le respect mutuel, la France a besoin « de sérieux, de maîtrise, de respect et de compétence » dans ses relations diplomatiques, particulièrement avec un pays « majeur » comme l’Algérie.
Mélenchon « atomise » la Macronie !
De son côté, Jean Luc Mélenchon n’a pas été tendre envers le président Macron dans un post publié sur site officiel. «l’âge des colonies et de la suprématie européenne est fini, bien fini et tant mieux», a-t-il lâché, tout en accusant le président français d’un « nostalgique par production» de l’Algérie française. Et d’assener « l’Algérie est le mirage mortel des rêves de puissance des impuissances politiques des dirigeants français depuis 1830».
Dans la foulée, le fondateur de La France Insoumise, a déploré l’étiolrment des relations avec les pays d’Afrique, notamment ceux du Maghreb. « En poussant les Français au divorce avec le Maghreb, la Macronie commet une faute dont notre pays ne se relèvera pas aussi facilement que le croient ses élites gouvernementales obtuses et les divers lobbys à l’œuvre chacun pour leur petite cuisine », assure-t-il.
Jean- Luc Mélenchon, qui critique « l’agressivité » des gouvernants français à l’égard de l’Algérie, note que cette stratégie de choc « afflige, inquiète et désespère ». De plus, « elle renouvelle les mirages lamentables du passé« , s’offusque-t-il.
Dans sa diatribe contre le président français, Mélenchon accusera ce dernier d’avoir « accompagner » l’hostilité de Bruno Retailleau envers l’Algérie. «Après avoir fait expulser la France de presque toute l’Afrique, Macron a décidé d’accompagner les provocations de son ministre de l’Intérieur contre l’Algérie au moment où celui-ci fait la danse du ventre aux nostalgiques de la colonisation et aux arabophobes», a-t-il fustigé.