Crise entre l’Algérie et la France : Le CREA ne rencontrera pas le MEDEF ! 

Au moment où la crise diplomatique entre l’Algérie et la France bat son plein, notamment suite à l’arrestation d’un agent consulaire algérien par les services de Bruno Retailleau et la « riposte » d’Alger, en procédant à l’expulsion de douze agents consulaires français, une autre crise, économique, cette fois-ci se profile entre les deux pays. 

Ainsi, initialement programmée pour le 19 mai prochain, la visite d’une délégation du Conseil du Renouveau économique algérien (CREA) en France, afin de rencontrer leurs homologues français du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), cette initiative économique n’aura finalement pas lieu. 

Une annulation « provoquée et justifiée » par la France

En effet et dans un communiqué rendu public ce mardi 15 avril 2025 et répercuté par l’agence officielle, APS, le CREA annonce l’annulation pure et simple de cette visite, tout en indiquant les raisons. 

Ainsi, le document signé par le président du Conseil du Renouveau économique algérien, M. Kamel Moula, précise que cette décision « intervient à la suite d’une mesure prise par les autorités françaises, déconseillant fortement à un dirigeant d’une entreprise française de transport maritime de se rendre en Algérie pour concrétiser un projet d’investissement », affirme cette organisation patronale.

La même source, souligne le fait que cette annulation « provoquée et justifiée » par les autorités françaises au motif de la « crise entre les deux pays », est aux antipodes des déclarations officielles appelant à l’apaisement et à la normalisation des relations algéro-françaises.

Entre paradoxe et incohérences 

En outre, cette organisation patronale, laquelle a été récemment reçue par le chef de l’État, M. Abdelmadjid Tebboune, évoque le « paradoxe » des autorités françaises. 

Ces derniers, est-il en outre mentionné, expriment des « préoccupations » quant à la « participation limitée » des entreprises françaises aux appels d’offres internationaux en Algérie, prennent des mesures qui entravent les initiatives d’investissement privés algériens.

Devant cette situation paradoxale et incohérente, selon les termes employés par le CREA, ce dernier, juge que les signaux envoyés par le patronat français sont « négatifs » et par conséquent, il estime qu’il « n’est pas opportun » de maintenir sa visite en France ni sa rencontre avec le MEDEF.

Enfin, l’Organisation patronale algérienne « réaffirme son engagement » en faveur de partenariats internationaux fondés sur la réciprocité, la transparence et le respect mutuel et demeure mobilisé pour défendre les intérêts de l’économie algérienne et de ses acteurs. 

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