Dans la crise diplomatique aiguë entre la France et l’Algérie, qui a été ravivée encore une fois par la France via la « Lettre » d’Emmanuel Macron à son Premier ministre, le Mouvement dynamique de la communauté algérienne établie en France (MOUDAF) se démarque.
Ainsi et dans un communiqué rendu public ce jeudi 7 août 2025, ce mouvement de la diaspora algérienne établie en France, dénonce une « dérive stigmatisante et unilatérale » et plaide pour « une coopération réciproque, lucide et respectueuse, loin des logiques de chantage ou d’intimidation ».
Macron alimente les « amalgames et la stigmatisation »
En effet, le MOUDAF estime dans son document, dont JUST-INFODZ détient une copie que la lettre adressée par le Président français à son Premier ministre et visant l’Algérie, la qualifiant de « dérive stigmatisante ».
Pour ce mouvement, en prenant pour cible l’Algérie sur les questions migratoires et sécuritaires et en rendant cette lettre publique, le « Président français alimente dangereusement les amalgames et légitime les discours stigmatisants à l’encontre de millions de franco-algériens », est-il mentionné.
En outre, le président du Moudaf, M. Nasser Khabat, s’insurge contre ce qu’il qualifie d’« approche punitive », laquelle est fondée selon ses propos, sur la suspension d’accords bilatéraux, la mise en cause des consulats et l’instrumentalisation du dossier migratoire à des fins de pression politique.
Le MOUDAF met en évidence le « poids » de la diaspora algérienne en France
Dans la foulée, cet important mouvement de la diaspora algérienne en France, souligne que depuis plusieurs mois, les sorties répétées du ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, contre l’Algérie ont « préparé le terrain à cette radicalisation ».
Dans le même sillage, le MOUDAF note que la lettre du Président français « montre qu’il ne s’agissait pas de dérapages isolés : le chef de l’Etat les valide, les amplifie et les endosse pleinement par un geste politique assumé ».
Pour ce mouvement, la diaspora algérienne, composée de plusieurs millions de femmes et d’hommes, est pleinement investie dans toutes les strates de la société française : de la santé à l’enseignement, du monde associatif à l’économie, des arts à la recherche et elle n’est ni un problème, ni une menace, mais une richesse commune, affirme le MOUDAF, tout en appelant à « une coopération réciproque, lucide et respectueuse, loin des logiques de chantage ou d’intimidation», conclut le communiqué du Mouvement dynamique de la communauté algérienne établie en France .
