L’affaire d’espionnage qu’aurait orchestré la NSA (National Security Agency), chargée de la surveillance et la sécurité du territoire américain, notamment à l’encontre de hauts responsables russes, prend chaque heure un peu plus de consistance. En effet, quelques heures après les accusations des services de Renseignement russe, (FSB), ex-KGB, c’est autour de la société Kaspersky, éditrice du logiciel antivirus éponyme de sonner l’alerte quant à une « attaque de grande ampleur » ayant visé ses installations et cadres dirigeants. Ainsi et dans communiqué publié ce jeudi soir, la société spécialisée dans la cybersécurité annonce avoir détecté « une série de piratages sur les téléphones Apple, de très hauts responsables », dans la hiérarchie de l’entreprise. Des traces d’un nouveau logiciel espion, encore jamais identifié, selon Kaspersky, ont été découvertes sur ces téléphones ciblés par une campagne d’espionnage baptisée « Triangulation » par la société. En clair et selon le quotidien « Le Monde » qui répercute l’information, certains éléments attestent qu’il s’agit d’un « spyware » (logiciel espion), qui s’installe automatiquement et l’insu du propriétaire. La société russe, détaillé dans son communiqué le mode opératoire du logiciel « La Triangulation s’installe sur les téléphones à l’insu de l’utilisateur, sans action nécessaire de la part de ce dernier – il infecte les machines par une pièce jointe dans un message iMessage, qui déclenche automatiquement le téléchargement et l’installation du logiciel espion, supprimant par la suite le message initial et sa pièce jointe vérolée », explique Kaspersky qui déjà trouvé un nom à cette attaque : zéro click ( elle ne nécessite aucune intervention de la victime potentielle). Toutefois, Kaspersky ne donne pour l’instant, aucun élément permettant d’identifier une entreprise ou un Etat en particulier qui serait responsable de ces attaques. Il y’a lieu de noter que la NSA n’a pas encore réagi aux accusations du FSB russe. En revanche, la firme de Cupertino, a formellement démenti en indiquant qu’« Apple n’a jamais travaillé avec un gouvernement pour insérer une porte dérobée dans un produit Apple et ne le fera jamais ».
R.B/ Agences
