Par R.B/Agences
Le ton est monté d’un cran ce lundi 6 mai 2024 entre Moscou et Londres, où la première menace ouvertement de prendre pour cible les installations de la seconde en Ukraine et « au-delà ».
Ainsi, le Kremlin sort de son silence après avoir déjà constaté en mars dernier que des armes de fabrication britannique étaient utilisés dans des attaques de l’armée ukrainienne, n’ayant pas à l’époque atteint le sol russe.
« Dérapage contrôlé » de David Cameron
En effet et dans un communiqué de la diplomatie russe, répercuté par l’agence russe TASS, il est mentionné que l’ambassadeur britannique Nigel Casey a été convoqué pour « protester » contre les déclarations du ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, qui avait indiqué que « l’Ukraine pouvait frapper le territoire de la Russie à l’aide d’armes britanniques ».
Dans son communiqué, le Kremlin, via son ministre des Affaires étrangères, précise également que « n’importe quelle installation militaire ou équipement britannique en Ukraine et au-delà de ses frontières pourraient être pris pour cible en riposte à des frappes ukrainiennes avec des armements britanniques sur le territoire russe ».
Moscou annonce des « exercices tactiques »
Dans la foulée de ces menaces, le ministère russe de la Défense, a annoncé la mise en place de d' »exercices tactiques », lequels selon le même responsable, doivent permettre à l’armée russe de « s’entraîner à la préparation et à l’utilisation d’armes nucléaires non stratégiques », conçues pour être utilisées sur le champ de bataille.
Toutefois, le ministre russe de la Défense, n’a nullement communiqué sur la date et le lieu, tout comme le nombre de militaires et les équipements mobilisés, pour ces « exercices » militaires, qui sonnent comme un démonstration de la force de frappe de l’armée russe.
Enfin, il y’a lieu de souligner que la doctrine nucléaire russe prévoit un recours « strictement défensif » à l’arme atomique, en cas d’attaque de la Russie avec des armes de destruction massive.
