Dette publique : L'Algérie en « bon élève » à l'échelle Maghrébine

Dette publique : L’Algérie en « bon élève » à l’échelle Maghrébine  

Par RAMDANE BOURAHLA

Comparativement à son voisinage, l’Algérie a su  » maîtriser » sa dette publique, laquelle équivaut à 47% du produit intérieur brut (PIB), a récemment annoncé le directeur général du Trésor et de la gestion comptable des opérations financières de l’Etat, Hadj Mohamed Sebaa.

En effet et selon ce dernier, cette performance se démarque de manière positive des dernières années, où ce taux d’endettement flirtait avec les 56% du PIB. Une réduction de 11% dans un contexte marqué par une instabilité des marchés internationaux et surtout une courbe inflationniste des plus galopante. 

Les études indiquent qu’un ratio de dette publique inférieur à 40% stimule la croissance économique. Toutefois, un endettement supérieur pourrait induire des répercussions récessives, indiquant une utilisation inefficace des ressources empruntées.

La position de  » bon élève » de l’Algérie, contraste de manière éclatante par rapport à son voisinage, où la dette publique explose littérature, exception faite de la Mauritanie où elle reste relativement stable, aux alentours de 54% du PIB.

Des taux stratosphériques 

Ainsi, aussi bien en Egypte, Maroc ou Tunisie, le taux d’endettement dépasse allègrement les 80% du PIB de ces pays.

En effet, l’Égypte plombée par ses investissements colossaux, jumelées à des carences de gestion et de rentabilité, fait face selon l’agence Reuters, à une dette publique astronomique, puisqu’elle ne représente pas moins 95,60% de son PIB.

En Tunisie, la dette publique dépasse selon la même source, les 82% du PIB, créant un dilemme pour l’État entre protection du consommateur et maîtrise des dépenses.

Le Maroc, quant à lui, affiche un taux d’endettement de 83,2% du PIB en 2023, un chiffre en hausse qui risque de s’alourdir avec de nouveaux emprunts. Idem pour la Libye, un pays déchiré par une décennie de guerre civile, où l’endettement public dépasse les 86% du PIB, selon les dernières statistiques. 

À travers ces chiffres, on peut aisément dire que l’Algérie est un  » exemple » en matière de gestion de l’endettement public. Et pour cause, elle se distingue par sa « stabilité relative ». Son endettement interne limité à 47% du PIB témoigne d’une gestion financière judicieuse, épargnant au pays les difficultés rencontrées par d’autres nations de la région. 

R.B

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Follow by Email
WhatsApp
FbMessenger