El Niño, ce phénomène désignant la formation de courants d’air chauds dans le Pacifique tropical, a réapparu pour la première fois depuis 7 ans, a annoncé l’Organisation Mondiale Météorologique (OMM).
L’organisme prévoir une hausse probable des températures et des perturbations des conditions météorologiques et climatiques à l’échelle mondiale même au cours du second semestre de cette année. « L’arrivée d’El Niño augmentera considérablement la probabilité de battre des records de température et de déclencher une chaleur plus extrême dans de nombreuses régions du monde et dans les océans», a déclaré M. Petteri Taalas, secrétaire général de l’OMM.
Le même responsable a en outre indiqué que l’annonce d’un épisode El Niño est un signal aux gouvernements du monde entier pour qu’ils se préparent à en limiter les effets sur notre santé, nos écosystèmes et nos économies. «Les alertes précoces et les mesures d’anticipation des phénomènes météorologiques extrêmes associés à ce phénomène climatique majeur sont essentielles pour sauver les vies et les moyens de subsistance », a-t-il mis en garde.
Un nouvel avertissement de la Planète
En effet, depuis février 2023, les anomalies mensuelles moyennes de la température de surface dans le centre-est du Pacifique équatorial se sont considérablement réchauffées, passant de près d’un demi degré Celsius en dessous de la moyenne (–0,44 °C en février 2023) à environ un demi degré Celsius au-dessus de celle-ci (+0,47 °C en mai 2023).
Au milieu de la semaine du 12 juin 2023, les anomalies de température de surface ont continué à augmenter, jusqu’à atteindre +0,9 °C.Selon un rapport de l’OMM publié en mai dernier, prévoyait, avec une probabilité de 98 %, des vagues d’extrême chaleur durant au moins l’une des cinq prochaines années.
Le même rapport indique également qu’il existe une probabilité de 66 % que la température mondiale moyenne annuelle près de la surface dépasse temporairement de plus de 1,5 °C les niveaux préindustriels pendant au moins une année entre 2023 et 2027.« Cela ne veut pas dire que dans les cinq prochaines années, nous dépasserions le niveau de 1,5 °C spécifié dans l’Accord de Paris, car cet accord fait référence à un réchauffement à long terme sur de nombreuses années. Toutefois, il s’agit d’un nouveau signal d’alarme, ou d’un avertissement, qui montre que nous ne sommes pas encore sur la bonne voie pour limiter le réchauffement dans le cadre des objectifs fixés à Paris en 2015, en vue de réduire considérablement les effets du changement climatique », a déclaré M. Chris Hewitt, responsable des services climatologiques auprès de l’OMM.
Ouali.E