Par RAMDANE BOURAHLA
Le schéma directeur tracé par le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, M. Ali Aoun en début d’année, afin de faire de 2024 une année dédiée à l’industrie de la sidérurgie et la métallurgie, semble se dessiner et prendre de plus en plus d’épaisseur.
En effet, hier, jeudi 1er novembre et lors de son intervention devant les Sénateurs, Aoun a développé sa stratégie concernant la diversification des produits sidérurgiques, tout en se fixant un calendrier.
Ainsi et selon nos confrères de l’agence officielle, le ministre s’est fixé l’échéance du second semestre de l’année en cours, pour diversifier la production à l’échelle nationale, et par voie de conséquence, assurer une voie pour leur exportation vers les marchés internationaux.
AQS une voie royale pour l’export
Pour se faire, Aoun mise énormément sur les trois « pôles » de l’industrie métallurgique et sidérurgique du pays.
En premier lieu, il y’a le complexe sidérurgique Algerian Qatari Steel (AQS), le ne cesse de « glaner » les certifications lui permettant de s’ouvrir à marchés internationaux.
Cette société, laquelle compte entamer son expansion dès les prochaines semaines, pour un investissement total de 2,08 milliards de dollars. L’objectif premier de cet agrandissement, selon M. Aoun est de se conformer « à la vision d’avenir des pouvoirs publics dans le domaine de la sidérurgie, notamment après l’entrée en exploitation de la mine de Gara Djebilet, dans la wilaya de Tindouf ».
Tosayli : Une expansion pour de grandes ambitions
Outre AQS, le complexe Tosayli d’Oran, lequel est réputé pour être l’un des leaders de l’industrie sidérurgique, compter également opérer un vaste plan d’extension, lui permettant de conquérir de nouveaux marchés à l’international. « le complexe de Tosyali à Oran sera opérationnel au deuxième semestre pour la production de fer plat destiné notamment aux industries de l’emballage, de l’automobile et de l’électroménager, couvrant ainsi 80% des besoins du marché national », a annoncé le ministre.
Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a lors de la dernière édition de la Foire de la production algérienne (FPA), a semblé fonder énormément d’espoir sur ce groupe sidérurgique.
En effet, le président Tebboune, en s’adressant aux responsables de Tosayli, a déclaré « Vous pouvez aller jusqu’à 5 millions de tonnes par et peut-être même plus (…) vous pouvez même monter en cadence sans avoir à importer », c’est dire que le groupe possède les ressources nécessaires, afin de soutenir la cadence de la relance économique prônée par le président Tebboune.
El-Hadjar en « locomotive » de l’industrie ferroviaire
Enfin, le complexe Sidérurgique d’El-Hadjar, est destiné à être la « locomotive » de la relance industrielle en Algérie. Pour ce faire, l’Etat vient de débloquer la coquète somme de 500 millions d’euros, afin de doter cet édifice public d’installations modernes, à l’instar de haut fourneaux puissants et aussi, procéder à son extension.
D’ailleurs, l’ancien Premier ministre, Aïmen Benabderrahmen, avait lors de sa visite à ce complexe au mois de juillet dernier, énormément insisté sur le rôle de cet ex-fleuron de l’industrie nationale, lequel est en passe de renaître de ses cendres.
Avec autant de ressources et de potentialités, Ali Aoun a de quoi être optimiste quant à faire de cette année 2024, l’année de la relance de l’industrie sidérurgique nationale, laquelle est un vecteur et catalyseur de l’industrie dans son ensemble.