Les résidents de « l’immeuble bleu » du marché de fruits et légumes de la ville de Draâ El-Mizan, au sud de Tizi-Ouzou, ne savent plus à quel Saint se vouer. Ils vivent un calvaire au quotidien.
En effet, en plus de l’insalubrité de l’endroit, ils font face à des délinquants qui viennent prendre place dans les locaux commerciaux laissés à l’abandon par l’agence foncière.
Ainsi, cela fait plus de quinze ans que ces résidents ont occupé leurs logements promotionnels mais la situation de ces locaux n’a pas changé d’un iota en dépit non seulement des réclamations de ces résidents mais aussi des acquéreurs de ces locaux.
Otages de l’APC et l’Agence foncière
« Nous n’avons pas cessé de faire des démarches. Toutes nos réunions avec l’APC et l’agence ce foncière n’ont rien donné. Chaque partie jette la balle dans le camp de l’autre. C’est à cause de l’électricité que la situation est arrivée à ce stade. Les eaux usées se déversent carrément dans les locaux du rez-de-chaussée. Même si nous avons tenté de les nettoyer, nous n’avons pas pu régler le bureau car les évacuations ont éclaté dans des divers endroits. Nous n’avons pas les moyens nécessaires pour effectuer des curages. L’ONA ne peut intervenir qu’à l’extérieur « , explique un résident.
Des locaux livrés aux délinquants de tous bords!
Une bâtisse en ruine qui pourtant abrite plusieurs familles…Crédit Photo, Amar Ouramdane, JUST-INFODZ
Ce dernier confie que les responsables de l’agence foncière répondent qu’après dix ans ce bien immobilier revient aux collectivités locales. Alors que les responsables de l’APC disent qu’ils n’ont pas les moyens de payer la facture du branchement. « Même si on a construit un un mur pour dissuader ces délinquants, ils trouvent souvent un endroit par où rentrer. Ceci d’une part et d’autre part nous souffrons des odeurs nauséabondes et des nuées de moustiques même en hiver « , poursuit notre interlocuteur.
Encore un gâchis de plus…
Les acquéreurs de ces locaux ne savent plus quoi faire d’autant plus que certains d’entre d’entre-eux se sont acquittés entièrement du coût de leurs locaux. « Même si le problème d’électricité est réglé, nous ne pourrions pas les exploiter car il y a beaucoup de réparations à faire. Les portes sont défoncées et les vitres ont volé en éclats sans compter la peinture des façades qu’il faudra refaire. En tout cas, leur exploitation n’est pas pour demain », se plaint un acquéreur de deux locaux tenté de les revendre si leur situation était réglée. Pourtant, nous dit-on, la mise en service de ces locaux créerait une activité certaine eu égard à la situation de ce centre commercial au milieu d’un marché.
A.O