Les résidents de la cité 200 logements EPLF du centre ville de Draâ El Mizan, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Tizi-Ouzou, dorment avec la peur au ventre.
En effet, ils craignent pour leurs logements menacés par le glissement de terrain qui a eu lieu en mai dernier en haut du chantier de réalisation de 420 logements de type AADL.
« Nous craignons le pire!»
Ainsi, pour le moment, les résidents de cette cité ne voient rien venir. «L’été tire à sa fin. Et l’automne connu pour ses orages violents est à nos portes. Nous craignons le pire », regrettent les habitants du quartier. Il est vrai que les autorités restent mobilisées, pour le règlement de ce cas inquiétant à plus d’un titre lorsque l’on se rappelle de l’autre glissement qui a touché en février dernier le village Ouled Aissa à la périphérie de la ville qui a causé des dégâts à plus d’une cinquantaine d’habitations dont les occupants ont été relogés en urgence dans les logements sociaux laissant derrière eux le laveur de toute une vie.
Il est utile de rappeller qu’au lendemain de cet affaissement tout proche de trois immeubles, en plus du wali M. Aboubakr Seddik Boucetta et de son équipe, une délégation ministérielle s’était déplacée sur les lieux et a pris toutes les dispositions nécessaires pour stopper l’avancement du glissement vers les logements en construisant un mur de soutènement.
Des instructions en attente d’application
D’ailleurs, le 5 août, le wali de Tizi-Ouzou qui s’est déplacé dans la commune de Draâ El Mizan où il a inspecté des projets en cours et des édifices publics, a visité le chantier et a instruit fermement les responsables concernés à mettre en œuvre toutes les instructions prises lors de la visite de la délégation ministérielle sur les lieux dans les plus brefs délais.
Dans la même optique, l’hôte de Draâ El Mizan s’est rendue aux zones d’activité de Draâ El Mizan et de Tizi-Gheniff où il a constaté que les travaux de viabilisation ont atteint 96% tandis qu’il n’a pas été content de l’avancement des travaux au niveau du projet de la polyclinique dont le lancement remonte à 2014, relancé après plus de dix ans d’arrêt.
Édifices publics fermés : Que de négligences!
Par ailleurs, il s’est dirigé au stade communal Chahid Mohamed Boumghar où se déroule l’engazonnement du terrain dont la cagnotte est estimée à 8 milliards de centimes. Là aussi, le wali a demandé à l’entreprise de livrer ce projet avant le lancement du championnat de football de wilaya pour que les clubs évoluent sur leurs propres bases.
Des édifices publics fermés ont fait l’objet d’inspection. Il s’agit de service d’inspection de daira ( inspection de l’enseignement primaire) et le Centre d’orientation scolaire. Le wali a exhorté les autorités communales à prendre en charge la restauration de ces deux édifices pour être exploités par d’autres services. M. Aboubakr Seddik Boucetta a, aussi, visité l’agence de la Conservation foncière qui est dans un état lamentable quand on sait que celle-ci est abritée par un local de l’ancienne mairie remontant à l’été coloniale.
Le wali a instruit les agents à répondre aux attentes des citoyens notamment en ce qui concerne la délivrance des livrets fonciers dont les lenteurs administratives sont trop longues. Cela étant, il faut signaler que certains services sont abrités par des locaux vétustes et inappropriés. On citera l’inspection des impôts, la conservation foncière et
le service des domaines. Seront-ils tous regroupés par exemple dans les deux édifices fermés précités précédemment dè que ces deux derniers seront restaurés ?