Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé ce dimanche une réunion du Conseil des ministres au cours de laquelle il a donné des directives majeures concernant la gestion des ports commerciaux du pays.
En effet, dans une démarche visant à stimuler l’économie nationale et à améliorer la compétitivité des infrastructures portuaires, le chef de l’État a ordonné au ministre des Transports de mettre en place un système de travail en continu 24h/24 et 7j/7 avant la fin du mois en cours.
Cette réforme concernera principalement les ports à forte activité économique, à savoir ceux de Jijel (Djen Djen), Alger, Béjaïa, Annaba, Oran et Mostaganem. L’objectif principal de cette mesure est de fluidifier le trafic maritime, de réduire les délais d’attente des navires et d’optimiser la chaîne logistique, évitant ainsi les surcoûts liés aux longues périodes d’attente au mouillage.
Une impulsion économique stratégique
Cette décision s’inscrit dans une vision plus large de modernisation et d’optimisation des infrastructures portuaires algériennes, considérées comme des maillons essentiels du commerce extérieur. Actuellement, les longs délais de déchargement et d’embarquement des marchandises génèrent des coûts supplémentaires pour les importateurs et exportateurs, impactant ainsi la compétitivité des produits algériens sur le marché international.
Avec un fonctionnement en continu, les ports pourront traiter un plus grand volume de marchandises, accélérer les opérations de transit et réduire les pertes économiques liées à l’engorgement des quais. Cette transformation nécessitera l’implication de tous les acteurs opérant dans les ports, y compris les entreprises privées et les services logistiques.
Attirer les investisseurs…
Le développement d’un système portuaire plus performant est également un atout stratégique pour attirer davantage d’investisseurs étrangers et renforcer la position de l’Algérie en tant que hub commercial régional. En facilitant l’import-export et en réduisant les contraintes logistiques, le pays se dote d’un argument de poids pour séduire de nouveaux partenaires économiques.
Par ailleurs, cette modernisation devrait s’accompagner de réformes structurelles dans la gestion des ports, avec une possible ouverture accrue à la digitalisation et aux nouvelles technologies pour améliorer le suivi des opérations portuaires.
Un défi organisationnel à relever
Si cette réforme représente une avancée majeure, sa mise en œuvre nécessitera une adaptation rapide des infrastructures et des ressources humaines. Le passage à un mode de fonctionnement 24h/24 et 7j/7 implique un redéploiement des équipes, une coordination renforcée entre les différents services et une optimisation des moyens matériels.
Les prochains jours seront donc cruciaux pour voir comment cette mesure sera appliquée sur le terrain et quels seront ses impacts concrets sur l’économie nationale.
