Les statuts particuliers du corps enseignant adoptés le 22 décembre 2024 en Conseil des ministres ne cessent de provoquer des remous au sein de la «famille» de l’éducation nationale.
Ainsi, après les syndicats des enseignants, notamment le Cnapeste et la Satef, qui ont déjà exprimé leur mécontentement vis-à-vis de ces textes de loi, tout en dénonçant le «flou» qui les caractérise selon eux, c’est au tour des syndicats des directeurs et et proviseurs de montrer au créneau.
Une coalition se met en place
En effet et dans un communiqué conjoint, trois syndicats ( Snadep, du Cnadem et du Cnadel ), qui regroupent les chefs d’établissement des trois paliers de l’éducation nationale, ont dénoncé leur «exclusion» des nouveaux statuts du corps enseignant.
Tout d’abord, les signataire de ce document, ont exprimé leur «refus catégorique» du contenu de ces nouveaux textes car, ils ont estimé que le droit du directeur, «pilier de toute l’action éducative» , n’y apparaît pas. Après de longues heures de discussions et d’échange de points de vue, ils ont annoncé la naissance de la coalition des trois syndicats de directeurs des trois paliers de l’éducation nationale. En outre, ils ont eu à dénoncer le refus de la tutelle de «détailler» le contenu du régime indemnitaire prévu dans ces nouveaux statuts.
Mise en garde!
Cette coalition, lit-on dans le même document, met en garde le ministre au sujet de l’absence de leur droit dans ce texte sachant que le directeur assume de grandes missions et responsabilités.
Les syndicalistes de ces trois grades comptent mener des protestations qui seront décidées prochainement au niveau de leurs conseils nationaux. Enfin, cette coalition prévoit le boycott de l’encadrement des centres de vote pour le renouvellement des commissions des œuvres sociales. En définitive, rien n’est encore assuré pour la poursuite d’une année scolaire sereine demandée par le ministre aux syndicats car cette nouvelle coalition aura son mot à dire.