Contrairement aux syndicats de la Santé publique, qui ont décidé de faire arrière, après le dialogue engagé avec leur tutelle, ceux de l’éducation, ont maintenu leur mot d’ordre de grève à partir d’aujourd’hui lundi 17 février 2025.
Ainsi et forts de la réussite de la première étape de contestation d’une grève cyclique de deux jours édictées par semaine qui a eu lieu les 12 et 13 février derniers sur tout le territoire nationale, la coalition des quatre syndicats autonomes du secteur éducatif à savoir le Cnapeste, le Cela, le Snapest et Majal ont appelé leurs adhérents à observer une grève de deux jours les 17 et 18 février pour poursuivre leur lutte jusqu’à la satisfaction de toutes leurs revendications notamment la révision profonde et responsable du statut particulier et du regime indemnitaire approuvés en conseil des ministres du 22 décembre dernier.
«Halte aux intimidations!»
En effet, les signataires du troisième communiqué dont Just-infodz est destinataire d’une copie signée par les quatre syndicats, il est rappelé que que ces nouveaux textes ne répondent nullement aux directives du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ayant souhaité un statut spécial de l’éducateur, d’une part, et d’autre part, ne reflétaient aucunement les attentes des enseignants.
En outre, ce quatuor dénonc avec vigueur les «intimidations», «arrestations» et les «interdictions de rassemblements» opérés dans certaines wilayas telles Alger et Oran. «Ces pratiques anticonstitutionnelles ne font que nous mobiliser davantage et lutter jusqu’à la satisfaction de nos revendications légitimes », ont-ils encore écrit. Dans la veine de préserver tous les acquis arrachés après de longs combats, ont-ils rappelé, leur préoccupation majeure demeure de rendre à l’éducateur la place qui lui sied dans la communauté éducative.
Le MEN devant le fait accompli
Et c’est ainsi que la journée du 18 février sera consacrée aux rassemblements de protestation régionaux devant particulièrement les directions de l’éducation de Constantine, d’Oran, de Tizi-Ouzou et de Laghouat. Cette grève de deux jours intervient au moment où le ministre de l’éducation nationale (MEN), M. Mohamed Seghir Saadaoui, poursuit ses rencontres avec les organisations syndicales de son secteur qui devront lui remettre leurs propositions au sujet de ces deux textes.
Le ministre a appris que treize organisations ont déjà remis leurs rapports et a appelé les syndicats qui ne l’ont pas fait à agir avant l’expiration des délais accordés pour cette opération. A noter aussi que ces grèves paralysent la bonne marche de la scolarité des élèves à quelques jours du début des évaluations trimestrielles déjà perturbée dans de nombreux établissements scolaires à cause de la grève des ouvriers professionnels et les corps communs paralysant le fonctionnement des cantines scolaires notamment dans les collèges et les lycées. Parfois, seuls les élèves des classes d’examen qui font cours toute la journée en leur servant des repas froids.
